Organisée du 17 au 18 mars sous patronage du ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, la première édition des journées scientifiques de l’irrigation au Burkina Faso vise à favoriser la rencontre entre chercheurs et techniciens et autres acteurs du domaine de l’agriculture irriguée. La cérémonie d’ouverture de ces journées s’est tenue ce lundi 17 mars 2014 à Ouagadougou.
Plus de 150 experts et praticiens sont présents à Ouagadougou, pour partager leurs expériences autour de trois thèmes centraux: la gestion de l’eau et irrigation; les nouvelles techniques et technologies d’irrigation et bonnes pratiques en matière d’irrigation; et l’économie de l’agriculture irriguée. Pour chacune des thématiques, des communications d’experts scientifiques et techniques portant sur les résultats de recherche seront présentées.
L’agriculture est l’un des piliers de l’économie du Burkina Faso. Elle emploie près de 86% de la population active et contribue à plus de 30% du PIB en entraînant les autres secteurs et renforçant la dynamique globale de l’économie nationale. Cependant, comme elle dépend à 75% de la pluie, l’agriculture burkinabè reste vulnérable aux effets des changements climatiques.
En cela les efforts du gouvernement Burkinabé pour inscrire l’irrigation dans ses orientations politiques ont ainsi pour objectif principal la sécurité alimentaire, l’amélioration de la productivité agricole et le respect de l’environnement. Le but étant d’ici 2015, d’augmenter de 50% les cultures irriguées et de contre-saison dans la production nationale.
Et selon le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, à travers le Programme d’appui pour le développement de l’irrigation, son ministère œuvre au développement d’outils opérationnels et techniques contribuant au développement de l’irrigation, notamment par la construction de petits barrages et d’aménagements hydro-agricoles (afin d’étendre les superficies irriguées), le développement des cultures à hauts rendements et le renforcement des capacités des cadres chargés des programmes d’irrigation.
Ces activités ont bénéficié de l’appui de nombreux partenaires techniques et financiers de la coopération bilatérale et multilatérale, mais aussi d’acteurs de la recherche scientifique et de la recherche-développement (R&D), tels que l’université de Liège, en Belgique, pour la mise en valeur des eaux souterraines, la gestion rationnelle de l’eau agricole, la protection des retenues d’eau contre l’ensablement et l’économie de l’agriculture irriguée.