Les acteurs africains de la fili ère coton ont décidé de s’orienter vers de nouvelles pratiques culturales pour de meilleurs rendements face aux menaces climatiques.
Réunie vendredi à Yamoussoukro (centre, 230 km d’Abidjan), l’Association cotonnière africaine (ACA) a souligné la nécessité de concevoir un "modèle africain" visant à donner de meilleurs rendements avec un objectif de cinq millions de tonnes d’ici 2020.
En 2013, l’Afrique a produit 1,5 millions de tonnes de coton et se classe au 8ème rang mondial.
En raison de "l’insuffisance des pluies" et du "bouleversement dans le calendrier agricole" qui "déroute" les producteurs africains, le challenge pour l’Afrique consiste à apporter un changement au niveau des pratiques agricoles, a expliqué le conseiller technique au ministère ivoirien de l’Agriculture, N’Golo Coulibaly.
"Nous allons accoucher un modèle africain pour une meilleure productivité et nous sommes capables", a-t-il martelé lors des 12è me Journées de l’ACA qui ont pris fin vendredi.
Pour N’golo Coulibaly, le défi pour les producteurs africains c’est de "s’adapter au changement climatique, pouvoir maîtriser et retenir le maximum d’eau" pour "produire beaucoup et avoir les meilleurs rendements" même avec très peu de pluies.
Le président par intérim de l’Association cotonnière africaine, le malien Salif Cissoko a, pour sa part, appelé les gouvernements africains, les organisations régionales et sous-ré gionales africaine et l’Union africaine à soutenir son plan quinquennal visant l’amélioration de la productivité et de la comp étitivité du coton africain au plan mondial.
Environ 25 millions d’Africains tirent leurs revenus de la culture du coton dont la production mondiale est estimée à 25 millions de tonnes.
Les plus gros producteurs font à eux seuls 70 % de la production mondiale.
La Chine est première productrice et première consommatrice mondiale avec 11, 5 millions de tonnes de stock.