Le président du Faso, Blaise Compaoré s’est dit prêt mardi à Ouagadougou, à évaluer avec son gouvernement, les différentes préoccupations soumises par les corps constitués de l’Etat, pour un Burkina émergent.
Les différents corps constitué de l’Etat, composés du monde des affaires, des organisations socioprofessionnelles, des organisations de la société civile, des corps paramilitaires, des institutions publiques et parapubliques et des anciens grands serviteurs de l’Etat, sont passés tour à tour exprimer leurs préoccupations au président Blaise Compaoré.
« En vue d’une société future saine, fraternelle et de paix, l’éducation, la formation et l’encadrement de la jeunesse dans toutes ses composantes demeure une problématique fondamentale », s’est exprimé, au nom des organisations de la société civile, le président de la fédération des associations islamiques, Moussa Nombo.
Il a par ailleurs évoqué le problème du chômage et plus globalement de celui de l’intégration socioéconomique qui, selon lui, « reste d’une grande acuité ».
Les organisations socio-professionnelles ont abordé les préoccupations majeures des organisations syndicales des travailleurs qui demandent l’arrêt des atteintes à la liberté syndicale, le respect et l’application effective des décisions de justice prises à l’encontre des employeurs et des mesures efficaces de lutte contre la vie chère qui affecte toutes les couches sociales.
Cette couche des corps constitués a par ailleurs mis en exergue les problèmes du monde paysan, des professionnelles de la communication, du monde sportif et culturel, de l’ordre des géomètres agréés du Burkina, de la chambre nationale des huissiers de justice et de l’ordre des notaires.
Les corps paramilitaires ont évoqué le problème de l’insécurité grandissante au Burkina due au manque de matériel nécessaire pour assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire, pendant que les préoccupations des Hommes d’affaires étaient axées sur « la fiscalité, l’accès aux financements, les coûts des factures de production, la fraude et la contrefaçon, la formation professionnelle et la sécurisation des investissements ».
L’ancien chef d’Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo, représentant les grands serviteurs de l’Etat a mis à profit cette occasion de dialogue direct avec le chef de l’Etat pour évoquer la non acceptation des candidatures des indépendantismes au processus électoral, la création du sénat au Burkina et le problème d’incivisme qui, de son avis, doit inciter le gouvernement à « promouvoir la culture du travail, la formation continue depuis la famille pour une conscience professionnelle ».
Le président du Faso a invité certains de ses ministres à donner quelques éclaircissements sur un certain nombre de préoccupations avant que « nous-nous retrouvions en conseil des ministres pour se pencher sur tous ce qui a été dit ».