Le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, en collaboration avec l’Université de Liège organise, du 12 au 15 mars 2014 à Ouagadougou, un atelier de formation sur l’analyse des marchés agricoles au profit des agents dudit ministère.
Donner aux cadres du département en charge de l’agriculture, des notions de base sur le fonctionnement des marchés agricoles, tel est l’objectif de l’atelier de formation qui se tient du 12 au 15 mars 2014 dans la capitale burkinabè. L’initiative est du ministère en charge de l’agriculture, en collaboration avec l’Université de Liège. Les fluctuations des prix des produits alimentaires, selon le Secrétaire général (SG) du Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (MASA), Moussa Kaboré, ont des répercussions socio-économiques parfois graves sur les conditions de vie et de travail des producteurs. « Les marchés des produits agricoles comme ceux de nombreux produits agro-alimentaires présentent des comportements marqués par de brusques variations des productions, des prix et des recettes des producteurs », a-t-il dit. La politique agricole du Burkina Faso s’inscrit de plus en plus dans une dynamique d’intensification et de diversification des produits agricoles. Cette tendance demeure plus perceptible au niveau des productions irriguées. En témoignent les diagnostics réalisés dans ce sous-secteur qui indiquent, entre autres, une part importante des productions irriguées mise sur le marché par les exploitations agricoles elles-mêmes et une faible compétitivité des produits agricoles burkinabè. Dans un tel contexte, marqué par la mondialisation et face à la complexité des mécanismes de marchés agricoles, M. Kaboré est convaincu que la connaissance précise des marchés agricoles demeure nécessaire et ce, dans l’optique de favoriser un meilleur écoulement
de ces productions à des prix suffisamment avantageux pour les producteurs. Aussi, une analyse « rigoureuse » au moyen d’outils de régulation et de prévision pourraient « permettre de comprendre le fonctionnement de la réalité des marchés et d’en saisir la dynamique et de préciser les imbrications des différents éléments », a affirmé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture. Il s’est donc réjoui de l’organisation de cette formation qui vient à point nommé pour renforcer les compétences des séminaristes. Vu l’intérêt que revêt le thème de l’atelier à savoir « L’analyse des marchés agricoles » pour le ministère en charge de l’Agriculture, M. Kaboré a invité les participants à l’assiduité durant les quatre jours de formation en vue de se familiariser avec les notions et concepts de base relatifs aux marchés agricoles.
Le formateur de la présente session, chargé de cours à l’Université de Liège, Thomas Dogot, a confié que les communications porteront sur les principaux concepts et se feront à battons rompus. « Aperçu général de tous les principaux concepts de base qui concernent l’analyse des marchés » et « Fonctionnement et organisation des signaux qui véhiculent les prix des productions agricoles irriguées au Burkina Faso » sont entre autres les thèmes qui seront développés par M. Dogot.