Les étudiants en 1re année d’histoire, sous la houlette de la corporation ANEB (Association nationale des étudiants du Burkina) de l’Unité de formation et de recherche en sciences humaines (UFR/SH), ont organisé, le jeudi 13 mars 2014, à l’UFR/SH, un meeting pour dénoncer le « zéro collectif » qui leur a été attribué par un enseignant. Les étudiants disent compter sur la bonne foi de l’administration pour résoudre ce problème.
Les étudiants en première année ne veulent pas rester les bras croisés face à la situation qu’ils vivent. Cette situation n’est autre que le « zéro collectif », comme ils le disent, qui leur a été attribué par l’un des leurs professeurs, Dya Christophe Sanou, en première session du semestre 1. C’est pourquoi ils ont organisé un meeting, le 13 mars dernier, dans le jardin de l’UFR/LAC (Unité de formation et de recherche en lettres, arts et communication). Quand nous arrivions sur les lieux, à 8 h 10 mn, les étudiants donnaient de la voix, à travers chants et slogans pour se faire entendre. « Les professeurs zélés, à bas ! Les étudiants acquis à la cause de l’administration, à bas ! Les directeurs zélés, à bas ! », scandaient les étudiants. L’animation se poursuivra avec d’autres chants et slogans jusqu’à 9h, heure prévue pour le discours du délégué général de la corporation ANEB de l’UFR/SH, Adama Ganemtoré. Dès que celui-ci a pris la parole, tous se sont levés –quelques étudiants étaient restés assis- pour rejoindre la foule. Et à Adama Ganemtoré de rappeler le contexte dans lequel se tient le meeting : « Le mardi 18 février 2014, les étudiants en première année d’histoire à l’Université de Ouagadougou recevaient leurs résultats provisoires de la première session du semestre 1 (S1) de l’année 2012-2013. A leur grande surprise, ils ont constaté qu’un zéro collectif leur a été attribué dans la matière géomorphologie ». Il n’a pas manqué de dénoncer le fait que « l’administration est prête à prendre un certain nombre de mesures pour nuire aux étudiants ». Adama Ganemtoré en veut pour preuve les propos tenus par la direction de l’UFR/SH lorsqu’elle a été interpellée sur le climat qui se détériore au sein de l’UFR. Ces propos, selon lui, tendent à faire croire que « la stabilité du climat social » à l’UFR/SH n’est pas l’objectif de l’administration. Malgré tout, les étudiants disent compter sur la bonne foi de l’administration pour résoudre ce problème. Mais, a prévenu Adama Ganemtoré, « si rien n’est fait, nous allons nous donner les moyens de faire en sorte qu’au niveau de l’administration, on travaille à intégrer les intérêts des étudiants ». A la question de savoir si les étudiants ont déjà rencontré le professeur pour avoir des explications, le délégué général de la corporation ANEB de l’UFR/SH a donné cette réponse : « Au niveau de l’université, c’est le département qui programme l’enseignant, et il fait en sorte que l’enseignant vienne au cours. Nous n’avons contact avec l’enseignant que lorsque nous sommes en salle. En dehors de cela, nous ne pouvons avoir contact que soit avec le département, soit avec la direction. Quand il y a des problèmes, ce sont eux qui sont habilités à prendre les décisions » .