Après la signature d’un communiqué final avec le gouvernement, dans la nuit du 28 février 2014, sur la relecture de la grille indemnitaire, l’Unité d’action syndicale (UAS) a animé un point de presse le jeudi 13 mars 2014, à Ouagadougou. Pour l’heure, l’UAS marque sa satisfaction quant aux points ayant fait l’objet d’accord. Pour les points de non accord, elle promet de les mettre sur la table de négociations au cours d’un autre round.
Après la fin des négociations gouvernement/syndicats intervenues le 28 février dernier, les syndicats de la Fonction publique, sous le magistère de l’Unité d’action syndicale (UAS), ont rencontré les hommes de média, le 13 mars 2014, à Ouagadougou, pour donner leur lecture.
Pour le président du mois des centrales syndicales, Augustin Blaise Hien, des motifs de satisfaction sont à noter quant à l’issue des négociations. « Après avoir pris le temps d’apprécier les résultats, l’Unité d’action syndicale (UAS) a le plaisir de partager avec la presse et par delà elle, avec les travailleurs et l’opinion publique, les résultats et les principales leçons à retenir de ce round de négociations qui aura duré plus de neuf (9) mois », a déclaré Augustin Blaise Hien dans sa déclaration liminaire. Dans l’ensemble, les syndicats marquent leur satisfecit quant aux résultats obtenus. « Neuf (9) mois pendant lesquels les rencontres, les échanges de documents et de courriers, les mobilisations et les grèves se sont succédé pour aboutir à des résultats que le mouvement syndical juge dans l’ensemble satisfaisants et ce, sur plusieurs plans », a ajouté Augustin Blaise Hien, principal animateur du point de presse.
Acquis des négociations
A l’issue de ces négociations, l’UAS note des avancées sur les plans syndical et politique. Il s’agit, entre autres, du maintien de la cohésion et de l’organisation du regroupement de 33 syndicats de la Fonction publique pendant 9 mois ; des capacités avérées de la délégation syndicale tout au long de ces mois de discussions, avec des analyses et des observations dont le gouvernement et ses techniciens ont reconnu la pertinence et qui ont permis d’imposer certaines avancées ; la réaffirmation du droit de grève des syndicats sectoriels sur les questions indemnitaires, droit que la reforme indemnitaire tentait de renier ; la prise en compte des protocoles d’accord de 2011 signés avec certains emplois ; l’amélioration des indemnités des agents de la fonction publique avec les taux qui étaient contenus dans le projet de grille. La date d’effet des résultats des négociations était fixée au 1er juillet 2013. Mais les syndicats ont dû faire une concession. « Certes, il s’agit d’une concession par rapport au 1er juillet 2013, mais il faut savoir que les premiers documents prévoyaient deux vagues d’augmentations dont la seconde était pour le 1er janvier 2015 », a précisé Augustin Blaise Hien.
Malgré ces acquis engrangés, des insuffisances ont été relevées par les syndicats. Notamment, la durée du processus de négociations. Aussi, ils ont en perspective la relecture de la loi 13 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique, la relecture de la grille indemnitaire des agents publics et celle du code de travail. En fin 2014, la nouvelle grille fera, en principe, l’objet d’une évaluation. Pour une meilleure coordination de leurs activités, les syndicats ont promis de mettre l’accent sur la communication entre les structures faitières et la base. Les points de non accord et les préoccupations non résolues feront l’objet d’autres discussions .
Par Toua Ladji TRAORE