Le ministre de l’Economie et des Finances a effectué, le vendredi 7 mars 2014, une visite dans ses services déconcentrés de Banfora. Lucien Marie Noël Bembamba a touché du doigt l’environnement de travail de son personnel. En dépit des difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment matérielles, le ministre dit avoir constaté une ardeur du personnel au travail qu’il a encouragée.
Présent à Banfora à la faveur des festivités du 8- Mars 2014, le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, a fait le tour des services déconcentrés de son département afin de s’imprégner des conditions de travail du personnel. « Nous sommes un ministère qui est très déconcentré et l’efficacité du département ne se résume pas seulement aux agents de Ouagadougou. C’est pourquoi, nous avons décidé de faire de temps à autre le tour de nos services à l’intérieur pour non seulement faire connaissance du personnel, nous imprégner de leurs conditions de travail, mais aussi pour jauger les efforts à fournir », a indiqué le ministre Lucien Marie Noël Bembamba. Accompagné de la ministre déléguée au Budget, du directeur général du trésor et des cadres du ministère, il a visité bureau par bureau, les sept services déconcentrés de son département à Banfora. Arrivé à la Direction régionale de l’économie et de la planification (DREP) des Cascades peu après 9 heures, le vendredi 7 mars, le ministre, malgré tout l’effort du personnel pour rendre les lieux propres, a été aussitôt frappé par la vétusté du bâtiment. Dans le bureau de la directrice régionale, des odeurs de moisissure provoquée par l’infiltration de l’eau de la toiture picotent les narines. Quant aux climatiseurs (une dizaine), aucun n’est fonctionnel. Pourtant, ce bâtiment a été construit en 2004, mais faute d’entretien courant, il est vite tombé dans le délabrement. De l’intérieur du bâtiment, le ministre regagne le parking auto. Là aussi, deux des quatre véhicules dont dispose cette direction sont sur cales. La directrice régionale, Fatimata Sanogo, expose aux ministres les difficultés d’accès à l’internet, le besoin en motocyclettes et la non-régularisation administrative du personnel d’appui. De la DREP, le cap a été mis au Contrôle financier dont le décor est moins enviable. Les locaux sont exigus et le bâtiment est insalubre avec quatre à cinq agents dans certains bureaux.
Un besoin crucial en bâtiments
A l’entrée du bâtiment, l’auvent s’est affaissé et menace sérieusement de s’écrouler. Heureusement, aux étapes suivantes, aussi bien à la direction régionale du Trésor public, aux Impôts, à la direction régionale du Budget et au poste de douane gare Sitarail, la situation est plus nuancée. Les besoins en bureaux, en prestataires pour l’entretien des locaux, en connexion internet, en climatisation, en moyens logistiques, en téléphone, en matériels roulants, etc. sont chaque fois évoqués. A la direction régionale du Budget ,située dans la banlieue-Ouest de la ville, les caprices du réseau entravent le traitement diligent des salaires. En plus de cela, la directrice a évoqué le manque de clôture pour le service, le besoin en personnel d’appui et de maisonnette pour le gardien. Après le tour des différents services, le ministre a échangé avec le personnel sur la vision et la politique de son département. Avant de les décliner, il a surtout félicité les agents pour les « efforts appréciables » quotidiennement fournis. Cette vision qu’il a partagée avec les agents s’articule essentiellement autour de la modernisation de son département, l’efficacité, la transparence, la bonne gouvernance et la solidarité. Sur ce dernier points, il a relevé que « Notre ministère compte 7 000 à 8 000 agents et nous devons être solidaires si nous voulons relever les défis des grands projets de développement ». Pour Lucien Marie Bembamba, 70% du budget de l’Etat est financé par les régies et le cap de 1 000 milliards de F CFA a été atteint en 2013. Désormais, a-t-il précisé, il est impératif de cultiver les valeurs de transparence et de bonne gouvernance dans les services. Sur la question des locaux, il s’est dit profondément ému de voir que les agents travaillent dans des conditions difficiles. « Il faut qu’on fasse quelque chose », a-t-il estimé, avant d’indiquer qu’un programme de construction de bâtiments est en cours et a permis de désengorger les services à Fada et Tenkodogo. Pour les besoins en équipements et en fournitures, les prévisions de 2014 pourront les juguler. A la suite du ministre, des réponses ont été apportées par ses proches collaborateurs à d’autres questions relatives aux indemnités de certains chefs de services, à la clôture de certaines perceptions, au besoin en personnel, au réseau informatique, à l’acquisition de groupes électrogènes pour certains postes non branchés au réseau national d’électrification et à l’entretien courant des locaux.