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Alassane Ouattara de retour de Dakar hier : “La Bceao doit aller plus loin”
Publié le jeudi 8 novembre 2012   |  Le patriote


Fin
© Présidence par DR
Fin de la ceremonie commemorative du 50è anniversaire de la Bceao : le President Ivoirien Alassane Ouattara a quitte Dakar
Mercredi 07 novembre 2012. Dakar (Sénégal). Départ du SEM Allassane Ouattara a l`issue des ceremonies commemoratives du 50è anniversaire de la Bceao


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Le président de la République a regagné hier Abidjan, après sa participation aux festivités du cinquantenaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. A son arrivée, le chef de l’Etat, après avoir fait le point de sa mission, s’est prononcé sur la réélection du président Barack Obama à la tête des Etats-Unis d’Amérique et a surtout levé un coin du voile sur les attentes de la Côte-d’Ivoire, par rapport au deuxième mandat du président américain.

Monsieur le Premier ministre
Messieurs les ministres d’Etat
Mesdames et messieurs les ministres
Messieurs les généraux
Mesdames et messieurs

Je viens de Dakar avec une délégation comprenant le ministre chargé de l’Intégration africaine, le ministre des Finances et Madame Ouattara. Nous avons participé au cinquantenaire de la BCEAO. Un événement important. Vous savez cinquante ans de vie commune pour une institution – c’est d’ailleurs la plus vieille institution monétaire dans le monde – ce n’est pas rien. Ce cinquantenaire nous a donné l’occasion non seulement de présider à la clôture d’un symposium sur l’action monétaire de la Banque centrale et les perspectives d’avenir mais aussi d’être désigné pour remettre un prix spécial au lauréat d’un concours. Par chance, le lauréat est l’un de nos compatriotes, qui a eu le prix spécial Abdoulaye Fadiga, premier gouverneur de la BCEAO. Je voudrais réitérer toutes nos gratitudes à notre frère le Président Macky Sall et à Madame Sall. Madame Ouattara et moi-même et la délégation avons été accueillis avec beaucoup de chaleur. C’est d’ailleurs la confirmation de l’hospitalité sénégalaise, la Terenga. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir de manière approfondie avec le Président et avec le Gouverneur de la banque centrale, notre compatriote Koné Tiémoko et avec de nombreux responsables de la banque, également avec des ministres des Finances des pays participants. Notamment, le ministre des Finances du Mali. Ce symposium a été l’occasion pour tous de réaffirmer la place de la Banque centrale dans notre zone économique et monétaire. La BCEAO continuera de jouer un rôle clé. Nous considérons tous que la BCEAO doit aller plus loin pour soutenir le financement de nos économies. Elle fait déjà beaucoup pour la stabilité monétaire, la stabilité des prix. Nous sommes plus préoccupés maintenant à maintenir une croissance forte pour permettre la résorption du chômage notamment le chômage des jeunes. C’était une merveilleuse mission et je m’en réjouis. Je voudrais saluer encore l’hospitalité du Président, de madame la présidente et du peuple sénégalais.

Question : Selon vous, quel est le rôle que joue ou va jouer le BCEAO dans la stabilité économique de la sous-région ouest africaine ?

ADO : La BCEAO a joué un rôle clé dans la stabilité monétaire ou financière dans notre sous-région. Le taux d’inflation est bas dans la sous-région, dans l’Afrique francophone en général. La Banque centrale également a beaucoup contribué dans la formation des cadres des huit Etat membres de l’Union. Je disais tantôt à Dakar que sur les huit pays membres, six ont eu les Premiers ministres issus de la BCEAO. Je prends comme exemple la Côte d’Ivoire, le Premier ministre Kablan Duncan, le Premier ministre Charles Konan Banny et votre humble serviteur. Je prends d’autres pays que ce soit le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et la BCEAO a également donné deux chefs d’Etat à la zone. Le Président Yayi Boni et moi-même. Le gouverneur Fadiga a eu raison de mettre l’accent sur la formation des cadres. Je pense que c’est une grande contribution, non seulement à nos pays, mais également à l’avenir de nos concitoyens. Nous sommes conscients que l’avenir continuera d’être radieux pour les pays avec le renforcement du financement des économies de l’Union.

Question : Le Président Barack Obama vient d’être réélu à la tête des Etats Unis. Quel commentaire de votre part sur le processus démocratique de ce pays?

ADO : Nous avons tous salué ce matin (hier, ndlr) la réélection de Barack Obama. Les élections américaines intéressent le monde entier. Les Etats-Unis représentent la première puissance économique et la première puissance militaire dans le monde. J’ai adressé ce matin même (hier, ndlr) un message de félicitation au Président Barack Obama pour dire combien cette victoire était méritée et l’encourager dans ses reformes de relance de l’économie américaine pour l’intensification du social dans le règlement des cas des couches défavorisée aux Etats-Unis. Mais aussi et surtout pour lui dire que l’Afrique attend beaucoup de ce deuxième mandat du Président Obama. Nous avons indiqué bien entendu qu’il appartient à nous Africains de nous occuper de nos problèmes et de nos peuples. Mais que nous apprécierons un soutien plus renforcé du Président Obama pour la démocratie et l’émergence du continent. La Côte d’Ivoire a l’ambition d’être un pays émergent à l’horizon 2020. Et je souhaite, compte tenu de l’étroitesse des liens entre les Etats Unis et la Côte d’Ivoire, que le Président Obama continue de nous apporter son soutien et que le peuple ivoirien, avec les efforts internes que nous faisons et la relance de l’économie, puise améliorer la situation d’ensemble.

Propos recueillis par Lacina Ouattara

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