En visite au Burkina Faso, la Commission de protection des données personnelles (CPDP) du Sénégal a eu une séance de travail avec la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), le mardi 11 mars 2014 à Ouagadougou.
Dans le cadre du renforcement des liens de partenariat entre institutions de protection des données personnelles et de la vie privée en Afrique, une séance de travail s’est tenue, le mardi 11 mars 2014 à Ouagadougou, entre les responsables de la Commission de protection des données personnelles (CPDP) du Sénégal et ceux de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL). Il s’est agi pour les deux institutions d’échanger et de partager leurs expériences en matière de protection des données à caractère personnel. Selon le président de la CPDP, Dr Mouhamadou Lô, son institution est venue s’imprégner du travail mené par la CIL dans la protection de ces données. « Nous sommes une jeune commission créée en 2008. Nous avons véritablement commencé à travailler à partir de décembre 2013. Nous sommes là pour apprendre. Nous comptons tirer beaucoup de cette première visite, notamment par rapport à la pratique, à l’expérience mais également en ce qui concerne les conseils », a-t-il ajouté. Pour ce faire, plusieurs communications sont prévues. Elles portent, entre autres, sur la législation sur la protection des données personnelles telle que vécue par la CIL et la CPDP, l’instruction des dossiers et l’appel à la déclaration. Les perspectives pour la CPDP concernent la campagne d’éducation au numérique, la mise en place du réseau des points focaux. Et Dr Lô de reconnaître que le Burkina Faso a une longueur d’avance sur le Sénégal en matière de protection des données personnelles des citoyens. Pour lui, la protection des données personnelles est, à l’heure actuelle, un des sujets de l’actualité sénégalaise. « Nous avons commencé notre travail par les grands collecteurs que sont les opérateurs de télécommunication, les sociétés de transfert d’argent, les universités, les banques, les assureurs. Ce qui fait que dès le début, les gens ont su qu’il y a un régulateur qui est là pour veiller à l’utilisation de leurs données personnelles », a-t-il souligné. Quant à la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/Bonané, elle a fait savoir que l’institution a déjà eu à partager son expérience avec certains pays comme le Tchad, le Mali et le Liban. « En tant que pionnier en Afrique et en tant qu’autorité de protection des données personnelles, nous avons une certaine expérience que nous entendons partager avec les pays voisins et ceux du continent », a-t-elle signifié.
La présidente de la CIL envisage de développer cette collaboration avec les autres Autorités. A l’entendre, l’institution a lancé depuis le 28 janvier 2014, une campagne d’éducation au numérique, à l‘endroit des élèves des lycées et collèges.