Une étude restituée les 27 et 28 février 2014 à Gaoua a révélé des dysfonctionnements dans l’entretien des pistes HIMO (Haute intensité de main-d’œuvre).
Les pistes HIMO (Haute intensité de main-d’œuvre) souffrent d’un manque d’entretien dans la région du Sud-Ouest. La nouvelle a été donnée par le Bureau d’étude pour l’appui, accompagnement du développement communautaire (BEADEC) à la suite d’une étude commanditée par le Fonds d’appui des collectivités territoriales (FICOD), représentation de Gaoua. L’étude a concerné 13 communes de la région pour 28 pistes d’une distance totale de 179,4 km, réalisées il y a entre un et 12 ans. 239 personnes se sont prêtées aux questions des consultants, ont-ils indiqué. Le résultat donne une seule piste en très bon état, 9 pistes en bon état, 4 pistes en assez bon état, 7 pistes en mauvais état et 4 pistes en très mauvais état. Le constat fait également ressortir des radiers affaissés et des rigoles sur certaines pistes. Les gros véhicules sont également pointés du doigt en plus des eaux de ruissellement. A cela s’ajoute l’absence de comités d’entretien ou leur non rémunération dans certaines communes. Pour pallier les difficultés, le BEADEC a proposé l’implication des organisations de la société civile dans la gestion, le renouvellement des comités d’entretien, l’inscription d’une ligne budgétaire affectée à l’entretien et le recrutement de prestataires privés. L’ensemble des acteurs invités à cette restitution ont fait des propositions à même d’orienter le FICOD pour une bonne gestion et un entretien des pistes HIMO. Pour le coordonnateur régional du FICOD/Fonds Enfants, Fiacre Kambou, les échanges se sont déroulés conformément à l’objectif de l’étude qui était de proposer des solutions pour un bon entretien des pistes au profit des générations futures. « La route du développement passe par le développement de la route », dit-on. Et cette vision, le FICOD l’a bien comprise depuis une quinzaine d’années, selon ses premiers responsables. Le fonds accompagne ainsi les collectivités de la région pour l’aménagement de pistes rurales et de seuils à l’aide des techniques HIMO. Ces pistes, à écouter les experts, contribuent à désenclaver les villages et par ricochet, favorise le développement de l’économie locale.