Le lundi 29 octobre 2012, le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale a organisé une rencontre d’appropriation du plan d’action de lutte contre l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie. La rencontre s’est tenue à l’immeuble Baoghin à Ouagadougou. Elle a été présidée par les Ministres de l’action sociale et de la Communication et a connu la participation des hommes de médias et des partenaires techniques et financiers (PTF). Le plan d’action (2012-2016) qui a été dévoilé à la presse se résume en trois objectifs qui sont : développer des programmes d’information et de communication à l’endroit de 80% des populations des 45 provinces du Burkina, assurer la prise en charge de toutes les personnes victimes d’exclusion sociale par allégations de sorcellerie répertoriées dans les 45 provinces du Burkina Faso et renforcer les capacités techniques et institutionnelles des acteurs de la lutte contre l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie. Selon les termes de référence de la rencontre, des études menées sur le phénomène d’exclusion sociale des vieilles femmes par allégation de sorcellerie, montrent l’ampleur du problème : " Le nombre de personnes exclues par faits présumés de sorcellerie et accueillies dans des centres de d’accueil atteste l’ampleur et l’actualité du phénomène ". Les personnes accusées subissent violences physiques, injures, déshonneur, conduisant parfois à leur suicide. Cela interpelle l’Etat et ses partenaires sur l’urgence à décupler les actions de lutte et de mobilisation pour contrer le phénomène et également pour prendre en charge les personnes victimes. D’où la conception du plan d’action dénommé " Plan d’action national de lutte contre l’exclusion sociale des personnes accusées de sorcellerie 2012-2016 ". Pour le financer, l’Action sociale est à la recherche de près d’un milliard cinq cent millions de F CFA.