L’Agence de formation, de recherche et d’expertise en santé pour l’Afrique (AfricSanté) a présenté, le 27 février 2014 à Bobo-Dioulasso, les résultats d’une étude portant sur la gestion des déchets biomédicaux en milieu de soins dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades. Elle a été commanditée par l’institut Bioforce.
Les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), les Centres hospitaliers régionaux (CHR) et les Centres hospitaliers universitaires (CHU) produisent de nombreux Déchets biomédicaux (DBM) au Burkina Faso. Seulement, de nombreuses faiblesses ont été constatées dans leur gestion, en plus de leur volume croissant avec l’ouverture de nouvelles structures sanitaires et l’augmentation de l’offre de soins. Pour leur meilleure gestion, l’institut Bioforce a commandité une étude dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades. Les résultats de cette étude ont été présentés le 27 février 2014, par l’Agence de formation, de recherche et d’expertise en santé pour l’Afrique (AfricSanté). Elle a pour cela, fait une analyse situationnelle de la gestion des déchets biomédicaux dans ces deux régions sanitaires et élaboré un plan d’action pluri annuel pour chacune des deux directions de santé à intégrer dans les plans d’actions annuels. Il ressort de l’étude, que les situations sont similaires en termes de production de déchets à tous les niveaux du système de santé. Elle a aussi mis en exergue le manque de dispositif d’évaluation des déchets produits, l’insuffisance et l’inadaptation des équipements et l’insuffisance de compétences dans leur utilisation. De plus, l’étude a mis en évidence les faiblesses dans la gestion des déchets biomédicaux. Elles portent sur la non-disponibilité de directives, de règlements et de textes régissant leur gestion dans les services de soins, la vétusté et l’insuffisance des équipements, et la faible implication des communes dans la gestion des déchets biomédicaux. Face à ces difficultés, les participants à la rencontre ont fait plusieurs recommandations. Il s’agit de mettre en place un équipement adéquat pour la protection, le tri, la collecte et l’élimination des déchets biomédicaux solides et liquides au niveau de toutes les formations sanitaires. Ils ont également recommandé, la formation et la responsabilisation du personnel de santé et du personnel d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux, pour améliorer les connaissances sur les normes et procédures. Les autres recommandations concernent la mise en place des plans internes et harmonisés de gestion des déchets avec des responsabilités bien définies, l’acquisition d’incinérateurs adaptés aux réalités du terrain, la sensibilisation des populations à la dangerosité des DBM et l’implication des opérateurs privés dans la gestion des déchets biomédicaux au niveau des formations sanitaires. Les représentants de la direction régionale de santé des Hauts-Bassins et d’AfricSanté ont salué la pertinence de l’étude. Maurice Yaogo, chargé de la formation à AfricSanté a souligné que l’étude permettra de donner des pistes pour une meilleure gestion des déchets biomédicaux dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.