Le groupe de musique slam « Afrikan’da » a organisé une conférence de presse, le lundi 3 mars 2014 à Bobo-Dioulasso. A cette occasion, il a présenté aux hommes des médias son tout-premier album intitulé « Parol’a ma plume ».
Constitué de quatre artistes-musiciens dont une fille, le groupe musical de slameurs porte le nom de « Afrikan’da » signifiant « Expression vocale africaine », dans un mélange des langues bambara et français. Ce quarto de jeunes s’est présenté à la presse bobolaise, le lundi 3 mars dernier. Afrikan’da a profité de cette occasion pour annoncer son premier album. Intitulé « Parol’a ma plume », il est composé de 10 titres traitant entre autres, d’alphabétisation, de patriotisme et de citoyenneté. En somme, l’album adresse un message de sensibilisation, de responsabilité et de tolérance pour que l’ensemble de la jeunesse érige une société paisible. Sa dédicace est prévue pour le 7 mars 2014 à l’Institut français (IF) de Bobo-Dioulasso. Pour le manager du groupe, Moussa Dembélé, ces jeunes venant du ghetto, ont puisé dans leur inspiration pour donner au slam, sa place de messager dans la société et dans la musique. Créé en 2012, le tout premier groupe de slam burkinabè à sortir un album, selon Aboubacar Sah Traoré dit « Boo2er », l’un d’entre eux, reste un maillon important, une unité solidaire et soudée. Déjà, a-t-il dit, Afrikan’da projette de se positionner sur le plan national et international, puis vulgariser le slam. Pour ce faire, il ajoute que le groupe a décidé de produire un style de slam très appréciatif et d’exprimer l’originalité pour que le slam burkinabè aille au-delà des frontières nationales. Aboubacar Sah Traoré espère ainsi pouvoir organiser des ateliers qui porteront sur l’enseignement. Le groupe est autonome pour les financements, produisant lui-même ses disquettes.