L’ouverture officielle d’un hôpital de réparation chirurgicale des Mutilations génitales féminines (MGF), basé à Bobo-Dioulasso (à l’ouest du Burkina Faso), initialement prévue vendredi, n’a finalement pas eu lieu, suite à des malentendus, a annoncé Clitoraid, structure promotrice du projet.
Selon la même source, le centre hospitalier dénommé hôpital Kamkaso ou ‘'hôpital du plaisir'', chargé d'opérer et de réparer les séquelles des mutilations génitales chez la femme, devrait attendre avant d'être fonctionnel, si cela est encore possible.
Le document publié sur le site web de Clitoraid indique que l'organisme n'a pas reçu la licence l'y autorisant de la part des autorités du Burkina Faso. ‘'Le gouvernement du Burkina subirait des pressions de l'Eglise catholique et d'autres détracteurs'', estime Clitoraid.
La présidente de Clitoraid et porte-parole du Mouvement raëlien international (MRI), Dr Brigitte Boisselier, signataire de l'annonce dit ne pas comprendre ce ‘'revirement de la situation'' et entend demander réparation auprès des tribunaux.
Selon la présidente, le dossier de demande d'autorisation avait été déposée en 2011, avec des assurances du côté des autorités burkinabè.
En attendant que la situation se décante, afin de permettre l'ouverture de ce centre médical, la présidente de l'organisme soutient que les opérations auront lieu dans un autre hôpital pour ‘'la restauration du plaisir de la femme''.
Un communiqué de presse publié le 10 février et relayé par APA le même jour, annonçait que le 1er hôpital de réparation chirurgicale des MGF, basé à Bobo-Dioulasso devrait ouvrir ses portes le 7 mars 2014.
Le communiqué publié par l'ONG Clitoraid, basée aux États-Unis précisait que la cérémonie d'inauguration de cet hôpital devrait être présidée par la première dame du Burkina Faso, Chantal Compaoré.
L'hôpital a été construit grâce à des dons et aux efforts de bénévoles du monde entier.
Des centaines de femmes auraient été déjà inscrites sur la liste d'attente de Clitoraid pour bénéficier de l'opération chirurgicale qui, a-t-on déclaré, sera gratuite pour toutes celles qui en feront la demande.
‘'L'objectif est d'aider autant de victimes que possible à bénéficier de cette chirurgie, ce qui contribuera aussi à décourager la pratique barbare des MSF'', a-t-on mentionné dans le communiqué de presse.
L'hôpital est construit à Bobo-Dioulasso, deuxième ville et capitale économique du Burkina Faso, situé à environ 370 km, à l'ouest de Ouagadougou, la capitale.