Le samedi 25 août 2012, les habitants de Marcoussis (secteur 37 du 9e arrondissement du nouveau découpage de Ouagadougou) se sont mobilisés pour racoler la principale route d’accès à la zone, érodée et dégradée par les eaux de pluie de ces derniers temps.
Femmes, jeunes, enfants et vieux se sont retrouvés le long du tronçon particulièrement impraticable avec pour ambition commune de sortir leur quartier de l’enclavement dont il est victime à cause des eaux ruisselantes.
A notre arrivée sur les lieux à 12 heures, nous n’avons plus trouvé autant de monde qu’il y’en avait une heure plus tôt, nous ont dit ceux qui y étaient toujours. Ceux-ci disent avoir pris cette initiative pour accompagner les autorités communales dans les travaux de voirie.
Il s’agit pour eux d’interpeller la commune dont relève leur secteur dans les efforts entrepris sur la voirie de la ville de Ouagadougou non d’une manière violente comme cela se voit ailleurs, mais en faisant œuvre utile. «C’est dans notre intérêt à tous, et dans tous les cas il ne sert pas d’être violents, ou de barrer la voie. [...] Depuis le matin, les passants nous apportent leur contribution en encouragement et en numéraires ; et nous avons récolté plus de 150 000 F CFA qui vont servir à désintéresser les jeunes qui apportent les pierres concassées», affirme un responsable de cette opération encore sur les lieux à notre passage.
Lotis en 2003, Marcoussis est aujourd’hui un quartier très habité à l’image de bien d’autres zones nouvellement loties. Cependant, la route principale qui mène à cette zone via le quartier Kilwin, réaménagée en 2009 par la marie de l’arrondissement de Sig-Noghin, ne cesse de s’éroder surtout sur le tronçon de la Ceinture verte de Ouagadougou.
Selon certaines sources, cette route aurait été abandonnée à mis chantier par l’entrepreneur commis à sa construction. Et les habitants se posent toujours et encore des questions à propos. Un constat se dégage, cette route est presque entièrement entre-coupée de flaques d’eaux et de boue.
Les habitants, eux espèrent que leur action incitera les autorités communales à réagir en faveur de ce secteur où un centre de santé attend impatiemment l’électricité depuis 5 ans pour fonctionner.