Présenter le bilan des résultats, les appréciés afin de faire des projections pour le futur. Tel est l’objectif de l’atelier de présentation des résultats du Programme Conjoint de Renforcement de la Sécurité Urbaine (PCRSU) tenu ce mercredi 7 novembre 2012 à Ouagadougou.
La rencontre a réuni les représentants des différentes forces de défense et de securité, les membres du comité de pilotage du programme, de la société civile et de certaines organisations non gouvernementales qui évoluent dans le domaine de la sécurité.
Le PCRSU est un programme qui vise à renforcer les capacités des acteurs locaux intervenant notamment dans la sécurité afin de créer des cadres de vie plus sûrs au niveau de nos localités. Débuté depuis 2010, le programme prend normalement fin en décembre 2012. Au cours des deux ans de sa mise en œuvre, le programme a su gagner en maturité et enregistrer beaucoup d’acquis, se réjouit le commissaire Clément Ouango, coordonnateur national du programme. Il a expliqué qu’au titre de la composante 1 gérée par la commune de Ouagadougou a travers la police municipale, le PCRSU a permis à la police d’être très opérationnelle en lui dotant de moyens de mobilité et de communication.
Avant le programme, la police n’arrivait pas à répondre efficacement au besoin de la population notamment en matière de nuisance sonore, de salubrité, d’errance de malades mentaux, etc. a encore expliqué Clément Ouango. Aussi, avec le programme, la ville n’agit plus dans le tas en matière de prévention de l’insécurité. Désormais, la ville a une stratégie formelle de prévention de l’insécurité. Cela permet de mieux coordonner les actions pour des résultats beaucoup plus probants, souligne t-il. Le programme intègre le genre et a permis à la police d’avoir une unité femme et mineur qui leur permet de prendre en compte le genre et de travailler à améliorer les relations entre les groupes vulnérables et la police.
Le programme a surtout permis de recruter 100 volontaires pour aider à réguler la circulation dans la ville de Ouagadougou.
« La ville fait 30 km/ 20 avec 500 policiers municipaux. Nous avions beaucoup de difficultés pour réguler la circulation parce qu’étant en nombre insuffisant par rapport à l’étendue de la ville ». En plus des 100 volontaires du programme, l’Etat a accompagné le PCRSU à travers le recrutement de volontaires qui porte le nombre total de volontaires à 697 dont 400 sont déjà sur le terrain et 297 en formation et qui viendront, bientôt, étoffer l’effectif. Au titre de la composante 2, le programme a permis de mettre en place la police de proximité. Au titre de la composante 3, le programme a permis d’avoir une idée claire des armes légères et de bâtir une stratégie pour réduire la présence et l’utilisation de ces armes légères. Le PCRSU a également permis de renforcer le bureau des armes de la commune de Ouagadougou.
Bref, la liste des acquis du Programme, selon Clément Ouango, n’est pas exhaustive.
La panoplie des résultats engrangés témoigne selon le coordonnateur national du PCRSU, de la pertinence du projet et devrait finir de convaincre les plus sceptiques. Il est heureux de pouvoir se rencontrer entre différents acteurs, de partager les acquis de faire le point ensemble, avant d’envisager une autre phase.