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Justice: sanctions interdites contre les avocats?
Publié le samedi 8 mars 2014   |  FasoZine


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© Autre presse par DR
Palais de justice de Ouagadougou


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Il avait été suspendu pour un an par le conseil de discipline de l’Ordre des avocats en juillet 2013. Cette peine, issue du jugement des pairs qui est très important dans toute profession qui se respecte, est intervenue après l’audition de l’intéressé qui est accusé pour non représentation de fonds encaissés pour le compte d’une veuve.

Selon les dispositions légales en vigueur dans la profession, cet argent aurait dû être déposé à la Caisse autonome de règlement pécuniaire des avocats (Carpa), dans les délais de deux mois, la Carpa étant cet organisme professionnel qui a pour but de protéger financièrement les clients des avocats. Par ailleurs, souligne Wikipédia, «les Carpa participent à la lutte contre le blanchiment de capitaux».

Selon nos sources, l’avocat sanctionné aurait encaissé l’argent de sa cliente en octobre 2012, pour ne les reverser à la Carpa qu’en juillet 2013. Entre temps, l’Association des femmes juristes qui ayant constaté les dérives que prenait l’affaire de la veuve qui ne savait plus à quel saint se vouer, avait saisi le Barreau. C’est donc après avoir écouté l’avocat à qui les faits sont reprochés que le conseil de discipline l’avait suspendu pour un an, avec interdiction de faire partie du Conseil de l’Ordre pendant dix ans.

Mais l’avocat, qui, selon la loi est passible de poursuites pour abus de confiance, vient de bénéficier de la clémence de la Cour d’appel qui a eu la main étonnement légère à son endroit. En effet, l’Assemblée générale de la Cour d’appel qui connait des affaires disciplinaires a donné un simple avertissement à l’avocat, le 3 mars 2014.

Pourquoi l’affaire passe-t-elle seulement maintenant alors que la sanction a été prononcée depuis juillet 2013? Est-ce interdit de prendre des sanctions à l’encontre des acteurs de la justice? A quel sort livre-t-on les justiciables brimés dans ces genres de situation? Où sont passés les syndicats de la justice qui, si prompts à donner de la voix dans d’autres affaires, ferment les yeux sur les cas indélicats au sein d’une justice qui pourtant a besoin de se réconcilier avec ses justiciables? Autant de questions qui méritent d’être posées dans cette affaire.

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