Une trentaine de Burkinabè vivant en Centrafrique ont été rapatriés de ce pays en proie à des violences par les autorités du Burkina Faso, selon un responsable du ministère des Affaires étrangères, qui s’exprimait ce jeudi.
C’est au cours d’une conférence de presse, tenue ce 6 mars 2014 en prélude à la 13è conférence des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina Faso, que Marc Somda, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, a assuré qu’une trentaine de Burkinabè vivant en Centrafrique et «officiellement reconnus», ont été rapatriés en trois vagues successives. «Ceux qui sont rattachés aux institutions internationales ne sont pas concernés», a précisé Marc Somda.
Cette déclaration va-t-elle mettre fin à polémique naissante et qui pointait du doigt «l’inertie» des autorités du Burkina Faso? Dans une déclaration en date du 14 février dernier par exemple, l’association «Le Tocsin», qui défend les intérêts des Burkinabè de la diaspora, a accusé les autorités d’être indifférentes au sort des ressortissants du Faso expatriés en Centrafrique.
«Nous avons été indignés une fois de plus au Tocsin de constater que rien n’a été fait à ce jour au Burkina Faso pour nos compatriotes de nature à les éloigner des massacres de Bangui et des environs. Ils ont été abandonnés à leur triste sort», écrivait Le Tocsin.
«Treize de nos compatriotes ont été rapatriés par avion à Niamey (Niger) par les soins de l’Office international des migrations (OIM) et grâce à la bienveillance de ce pays voisin», ajoutait l’association, assurant que tous ses efforts pour prendre langue avec les autorités du Burkina Faso à ce sujet «se sont avérés malheureusement sans succès», les autorités avançant «le manque de moyens».
