A la faveur de la journée FIFA du 5 mars, les Etalons ont affronté en match international amical, les îles Comores sur le terrain Francis Turcan de Martigues, dans la banlieue de Marseille. Une rencontre où les vices-champions d’Afrique, en très petite forme ont concédé le nul (1-1) face à la 198e nation mondiale. Une véritable contre performance.
Alors qu’on était dans le temps additionnel et que El Fardou Mohamed se présentait face à Moussa Germain Sanou, pour sans doute offrir la victoire aux Comoriens, dans ce match amical, le « Général Bako » surgi de on ne sait où, pour venir poser un tacle salvateur et écarter le danger. Cette action en elle seule résumait, la difficulté qu’ont éprouvé les Etalons au cours de cette rencontre. Pourtant, dans le bus qui amenait le groupe à Martigues pour le match, l’ambiance était détendue. On se chamaillait d’un côté pendant que Steeve Yago se jouait le DJ d’un parcours en entretenant le groupe dans un rythme de rap. C’est même en toute décontraction que les Etalons sont sortis pour l’échauffement avant d’affronter la 198e nation mondiale qui n’a rejoint le giron de la FIFA que depuis 2006 et a commencé à participer aux compétitions de la CAF lors des éliminatoires de la CAN 2012. Pour ne pas être ridicule face aux vices-champions d’Afrique, les Comoriens abordent le match "le couteau entre les dents". Déterminés et volontaires, les Coelacanthes (nom de l’équipe nationale des Comores qui désigne un poisson préhistorique qui n’existait que dans leur zone), mordent dedans dès le coup d’envoi donné par l’arbitre international français, Saïd Enjimmi. Comme "des morts de faim", ils se jettent sur toutes les balles quand les Etalons eux, rentrent dans le match avec la fleur au fusil. Ils gênent les poulains de Paul Put aux entournures qui n’arrivent pas à élaborer un bon jeu. Pressés et harcelés dans l’entrejeu, Charles Kaboré, Florent Rouamba et même Alain Traoré, pas coutumiers de mauvaises passes, perdent des ballons que n’arrivent pas exploiter judicieusement les Comoriens. Sur la première sortie des Etalons, Bertrand Traoré s’engage dans une série de dribbles dont il a le secret. Le frère cadet d’Alain sera abattu en pleine surface de réparation comorienne par Ibrahim Rachidi. C’est le penalty et le Lorientais, Alain Traoré ne se fait pas prier pour prendre à défaut le portier des Coelacanthes. (1-0 ; 16e). Dès lors, l’on pensait que cette réalisation allait couper l’élan des Comoriens et que cette formation allait sombrer. Que nenni. C’est avec la même hargne et la même détermination que les Coelacanthes ont continué à jouer, obligeant les Etalons à commettre des fautes. Coup sur coup, Florent Rouamba (19e) et Jonathan Zongo (32e) seront avertis. La pause intervient sur cet avantage au score des Etalons. A la reprise, les poulains de Paul Put continuent de se montrer attentistes. Un comportement qui sera puni par l’activité outrancière des Comoriens. Sur une action amorcée par la ligne offensive, Benjamin Balima se prend pour Luis Suarez et repousse le ballon des mains alors que la boule prenait la lucarne de Germain Sanou. Saïd Enjimmi applique la double peine, c’est-à-dire, le carton rouge pour le fautif et penalty. Ben Mohamed El Fardou ne se fait pas prier pour rétablir la parité au score (49e). Piqués au vif et en infériorité numérique, les Etalons décident de sortir de leur torpeur. Ils prennent enfin le jeu à leur compte, mais les Comoriens décident d’appliquer la tactique du hérisson, à savoir faire le dos, résister et jaillir pour piquer dès que l’occasion se présente. Les vices-champions d’Afrique se démultiplient pour repasser devant au score. Mais les Comoriens tenaient à ce résultat nul tel d’un gueux jaloux de sa besace. Ils auraient même pu vaincre les Etalons s’ils étaient allés au bout de leurs idées. Au coup de sifflet final, la joie des Comoriens qui se congratulaient, contrastait avec la frustration des Burkinabè qui faisaient profil bas. Heureusement pour la bande à Charly Kaboré que les éliminatoires de la CAN 2015 sont pour le mois de septembre, sinon la forme qu’ils ont affichée au cours de cette rencontre, ne poussait pas à l’optimisme.