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Reprise de la médiation autosaisie : l’opposition maintient son exigence du mandat de la majorité
Publié le jeudi 6 mars 2014   |  aOuaga.com


Médiation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Médiation autosaisie : l`opposition intransigeante sur le mandat de la majorité
Jeudi 6 mars 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique a animé une conférence de presse sur la reprise, le 10 mars, de la médiation autosaisie de la situation nationale. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique


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Le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse le 6 mars 2014 à Ouagadougou. Elle a porté sur la reprise, le 10 mars prochain,de la médiation autosaisie de la situation nationale. Elle a été l'occasion pour le premier responsable de l'opposition de réaffirmer leur exigence d'un mandat des représentants de la majorité présidentielle avant de prendre part à la rencontre.


Dans sa déclaration liminaire, le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a donné les raisons pour lesquels un mandat du chef de l'Etat est exigé des représentants de la majorité présidentielle aux travaux de la médiation autosaisie. Si l'opposition fait du mandat un préalable et selon son chef de file, c'est qu'à défaut de discuter directement avec le chef de l'Etat qui est concerné au premier chef par la révision de l'article 37 de la Constitution, elle le fasse avec des personnes qu'elle a dûment mandatée. L'exigence de mandat tient aussi au fait, selon toujours le CFOP, que la médiation étant une initiative de personnalités qui se sont autosaisies de la situation nationale, la production d'un mandat par le chef de l'Etat est une preuve de sa confiance à la médiation entreprise et un engagement à se conformer et à appliquer les conclusions qui en résulteraient. Une autre raison avancée par le CFOP pour s'accrocher au mandat est son manque de confiance à un pouvoir qui "à maintes reprises a renié ses propres engagements".

Malgré cette position qui pourrait être qualifiée de maximaliste, le chef de file a tout de même fait savoir que l'opposition reste ouverte au dialogue et à la concertation, qu'elle respecte les médiateurs autosaisis et les encourage dans leur initiative. Seulement, "l'opposition reste ferme sur son exigence du mandat avant toute discussion". Le CFOP a également rassuré les Burkinabè que l'opposition ne ménagera aucun effort, ne s'épargnera aucun sacrifice pour que continue de régner au Burkina la paix sociale et la concorde.

Dans ses réponses aux questions des journalistes, Zéphirin Diabré a fait savoir que la délégation de l'opposition ira au nouveau round de la médiation prévu, en principe, pour le 10 mars prochain. Mais il faut que la question du mandat des représentants de la majorité soit réglée. Si nous allons le 10 mars et qu'il n'y a pas de mandat, la réunion ne va pas durer 3 mn. Nous allons nous lever et partir", a-t-il averti. Concernant le mandat, le CFOP a dit que l'opposition voulait poser le préalable du mandat à la rencontre du 5 février. Seulement, elle l'a différé après que la majorité présidentielle a demandé un report de la rencontre pour mieux se concerter. En donnant cette information, Zéphrin Diabré tient à faire savoir que l'opposition n'a pas attendu jusqu'au dernier moment pour faire cette demande.

Zéphirin Diabré a également été interrogé sur les déclarations du porte-parole des médiateurs et du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui ont dit en choeur le 17 février que le Président du Faso est au-dessus des institutions. Pour lui, "personne dans ce pays n'est au-dessus des institutions" y compris le chef de l'Etat qui, conformément aux textes, est plutôt au-dessus des partis.

Le chef de file de l'opposition n'a pas animé tout seul la conférence de presse. Il avait à ses côtés les autres membres de la délégation de 9 membres qui représentent l'opposition aux travaux de la médiation autosaisie comme, par exemple, Me Bénéwendé Sankara, Ablassé Ouédraogo, Jean-Hubert Bazié, etc.


Séni DABO

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