En prélude à la foire ivoirienne, prévue du 7 au 13 avril 2014 à Abidjan, le Ministère du commerce, de l’artisanat et de la promotion des petites et moyennes entreprises de la côte d’Ivoire a exposé les opportunités d’affaires offertes par cette foire aux artisans burkinabè, le mercredi 5 mars 2014, à la chambre des métiers de l’artisanat à Ouagadougou.
Abidjan abritera du 7 au 13 avril prochain, la première édition du Marché ivoirien de l’artisanat (MIVA) qui se veut être une tribune de promotion de l’innovation et de l’excellence des produits de l’artisanat africain. Cette édition est dédiée aux différents lauréats des salons artisanaux, tels que le Salon international de Ouagadougou (SIAO), une biennale considérée comme l’un des plus grands marchés africains de l’artisanat. Ceux du salon international de l’artisanat de la femme (SAFEM ) au Niger, la Foire internationale de Dakar (FIDAK) au Sénégal etc. sont aussi concernés. « Lorsque les différents salons africains se terminent, il n’y a plus de cadre d’expression pour les artisans, en plus, les lauréats de ces salons sont laissés à eux-mêmes. Donc, nous organisons ce marché pour promouvoir spécifiquement, les produits des lauréats de ces salons africains », tient à préciser la directrice générale de l’artisanat, du développement et de la compétitivité des petites et moyennes entreprises de la Côte d’Ivoire, Aïssata Doucouré/Boundy. Des stands vont être dressés au palais des sports de Treichville, afin de permettre aux participants d’exposer leurs produits. Et le coût unitaire d’un stand est de 200 milles FCFA selon les organisateurs. Des stands de même coût , aux dires des promoteurs du MIVA , seront aussi dressés en dehors du palais pour permettre aux autres artisans qui ne sont pas des lauréats d’exposer leurs produits. En sus, une journée sera dédiée à chaque pays présent, en vue de promouvoir ses potentialités artisanales. Des tables rondes entre exposants et acheteurs professionnels vont être organisées en vue de les permettre de vendre leur image et d’accéder à des opportunités d’affaires. Par ailleurs, de l’avis de la directrice Boundy, l’accent sera mis sur les affiches, les spots publicitaires à la télévision, radiodiffusion, sur l’internet pour attirer de potentiels acheteurs nationaux et internationaux tout au long de l’activité. A en croire le responsable chargé de la logistique et des expositions du MIVA, Ali Coulibaly, les trois lauréats désignés par pays pour exposer les produits en plus de leurs encadreurs vont être transportés à l’intérieur du pays, restaurés et logés aux frais des organisateurs. Par contre, le transport pour arriver en Côte d’Ivoire reste à leur charge. Pour participer à ce marché, les artisans qui ne sont pas des lauréats, devront remplir une fiche de participation à la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso sise à Ouagadougou et prendre en charge leur hébergement, restauration et transport. Qu’est-ce qui sera fait pour faciliter le passage des exposants à la frontière du Burkina Faso –Côte d’Ivoire ? A cette préoccupation majeure des artisans burkinabè, M. Coulibaly a rassuré : « Une commission spéciale sera mise en place. Elle va de concert avec la douane à Wangolo, travaillé à éviter les tracasseries aux exposants ». Avant d’ajouter : « Elle va même se stationner à la frontière pour accueillir les exposants afin de leur permettre de passer la frontière sans difficulté ». Par rapport à l’hébergement, ils a affirmé qu’un partenariat est en train d’être établi avec des hôtels de la ville de Treichville pour loger les participants à deux ou à trois par chambre à un prix abordable.
Le marché ivoirien de l’artisanat cadre d’échange, de partage d’expériences et d’opportunités d’affaires est une activité organisée par le gouvernement du « pays de l’ivoire ». Et selon les organisateurs, plus de 2 mille visiteurs venus des 5 continents sont attendus.