La 3e édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA) se tient, du 3 au 7 mars 2014 à Ouagadougou, sur le thème « Cinémas de femmes en Afrique ». Un panel a été organisé, le mardi 4 mars à l’ISIS/SE, sur les problèmes des femmes dans le milieu du cinéma.
De nombreuses participantes au JCFA 2014, sont venues d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Cet évènement se tient du 3 au 7 mars 2014 à Ouagadougou sur le thème : « Cinémas de femmes en Afrique ». A cet effet, un panel a été organisé sur le thème « Femmes entrepreneures du cinéma et de l’audiovisuel : réalités et perspectives », afin que les femmes puissent discuter des difficultés qu’elles rencontrent dans le secteur du cinéma, également proposer des solutions pour pouvoir faire bonne carrière dans le domaine. Pour cela, la vice-présidente des JCFA 2014, Fanta Régina Nacro, a affirmé qu’il est difficile d’être femme entrepreneure. « Les difficultés dans ce milieu ne manquent pas », a-t-elle soutenu. Elle a expliqué que le plus grand problème qu’elle a rencontré dans la réalisation de son film était relatif à la gestion. Aussi, pour elle, les pesanteurs sociales sont à la base du non décollage de l’entreprenariat féminin africain. En outre, pour montrer les entraves liées à l’évolution de la femme africaine entrepreneure, Valérie Kaboré a, pour sa part, soutenu que « Etre entrepreneur, c’est être confronté à des difficultés et arriver à les surmonter ». Dans son cas précis, les sources de financement se sont raréfiées à tel enseigne que c’est 15 ans après le début de sa carrière, qu’elle a eu accès à un premier prêt bancaire pour la réalisation de son film. Selon Mme Kaboré, les préjugés à l’égard de la femme sont un véritable obstacle pour émerger dans le milieu de la cinématographie. La comédienne Georgette Paré, évoluant dans le milieu depuis 1989, a, quant à elle, déploré la situation des artistes-comédiens. C’est ce qui l’a motivé à créer sa propre entreprise, afin de pallier cette situation peu enviable des comédiens. Cependant, elle s’est trouvée confrontée à un manque de confiance. Plusieurs femmes se sont exprimé lors de ce panel, il est ressorti qu’elles rencontrent les mêmes difficultés dans l’exercice de leur fonction, notamment la quasi-inexistence de sources de financement, les pesanteurs sociales, le regard d’autrui sur la femme. Pour être une professionnelle confirmée dans le milieu de la cinématographie, Fanta Nacro a suggéré que chaque femme se spécialise dans un domaine précis. « On ne peut pas porter tous les casques et réussir la tâche », a-t-elle déclaré. Pour elle, une seule personne ne peut pas être à la fois actrice, réalisatrice, productrice, distributrice, et fournir de bons résultats au terme son travail. Egalement, il faut une évolution des mentalités africaines, acceptant que la femme peut faire mieux dans le domaine de la cinématographie et même dans toute autre activité, à laisser entendre Georgette Paré. Confrontées à de multiples obstacles dans leurs activités, les femmes ont voulu, à travers ce panel, proposer des solutions idoines à leurs préoccupations.