Dans le cadre de la coopération décentralisée entre les villes de Grenoble en France et Ouagadougou au Burkina Faso, il est intervenu dans la matinée du mercredi 5 mars 2014, une signature de convention. Cette signature de convention est intervenue en présence de Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina Faso, et touche presqu’à tous les domaines de la vie.
«Toute occasion de sa venue à la maison commune (ndlr : il s’agit de la mairie de Ouagadougou) est toujours pour nous une grande joie, en raison de l’estime profonde que nous lui portons ». C’est le sentiment de l’édile de la capitale burkinabè, Marin Casimir Ilboudo, à la signature de la convention de coopération entre les villes de Grenoble et de Ouagadougou, le mercredi 5 mars 2014. Cette coopération, vieille de 15 ans, concerne les domaines prioritaires de la vie communale. Elle a permis le raffermissement des liens entre les populations des deux villes et a par ailleurs favorisé le développement de la ville de Ouagadougou.
Des acquis de la coopération
Des acquis significatifs ont été engrangés dans le cadre de cette coopération. On peut, entre autres citer le Jardin de la Musique Reemdoogo, le Parc Urbain Bangr-Wéogo, le soutien aux cantines scolaires, l’appui aux initiatives des acteurs associatifs et citoyens, la coopération interuniversitaire, la construction de la rue de Grenoble, etc. De l’avis des deux maires, cette coopération a permis aux populations des deux villes d’apprendre à se connaitre et d’avoir, au-delà des échanges institutionnels de ville à ville, des contacts entre les universités, les associations, les jeunes, les scolaires, les artistes. Au regard de l’importance que Grenoble accorde à la culture, il a été annoncé la construction d’une salle de spectacle ou Reemdoogo 2. L’humain est au cœur des projets de la coopération entre les deux villes.
Les domaines prioritaires
d’intervention
La relecture de la convention de 1999 permet à l’axe Grenoble-Ouagadougou de se conformer à la nouvelle loi française sur la coopération décentralisée. Après sa prise de fonction à la tête du conseil municipal, Marin Casimir Ilboudo a effectué une visite de travail à Grenoble en juin 2013. Après les échanges, les domaines retenus sont le développement durable, l’environnement, l’aménagement du territoire et les transports publics ; les politiques culturelles et éducatives ; la santé, l’alimentation et la nutrition ; les politiques sociales et l’accessibilité ; les échanges institutionnels et les échanges associatifs. La présente convention que les deux villes viennent de signer couvre la période 2014-2016. Pour les deux maires, elle reste ouverte à tout domaine qui apparaitra ultérieurement souhaitable à promouvoir.
Les 23-30 mars 2014 auront lieu les élections municipales en France. Michel Destot qui est maire depuis 1995 a décidé de ne plus se présenter pour un quatrième mandat. Chose que le conseil municipal ne regrette pas, mais a souhaité la poursuite de la coopération avec son successeur. Malgré cet état de fait, l’édile de Ouagadougou est reconnaissant à Michel Destot. « C’est à son engagement personnel que nous devons cette coopération si assidue, régulière et suivie, empreinte de cordialité et de chaleur, d’humanisme et de convivialité où des relations amicales se superposent à celles professionnelles et où la pertinence des opérations répond à l’efficacité des résultats de terrain », a ajouté Marin Casimir Ilboudo.
Une coopération solidaire et ouverte au monde et à sa culture
Prenant la parole, le député-maire de Grenoble, Michel Destot, a justifié la coopération entre les deux villes par sa volonté de défendre deux valeurs fondamentales à savoir la solidarité et l’ouverture au monde et à sa culture. C’est pourquoi ces valeurs sont au cœur de la coopération décentralisée depuis 1999 dans les domaines ci-dessus cités. « Que de beaux projets avons-nous pu mener ensemble ces 15 dernières années ! », s’est-il exclamé avant d’ajouter que Simon Compaoré, ancien maire de Ouagadougou, a su s’inscrire dans cette logique pour faciliter la vie de ses administrés. De cette coopération dont il a été le chef d’œuvre, Michel Destot ne peut pas oublier « ces sourires d’enfants et ses visages d’hommes et de femmes rayonnants lorsque nous avons inauguré, avec Simon, les cantines scolaires, un des fleurons de la coopération ». Michel Destot a été reconnaissant à l’endroit du prédécesseur de Marin Casimir Ilboudo, Simon Compaoré, qui a marqué l’histoire de Ouagadougou, accompagnant son incroyable transformation urbaine au cours des 18 années qu’il a passées à la tête de la ville .