Actuellement, le Burkina-Faso se trouve sur plusieurs chantiers dans le cadre de son Programme d’investissements prioritaires (PIP) dans le secteur des transports. Forte d’un budget de 3,3 milliards de dollars, cette initiative couvre la période 2011 – 2015.
Ouagadougou semble être le principal bénéficiaire du PIP. En effet, la capitale burkinabé dispose à présent de trois échangeurs qui ont énormément contribué à décongestionner la circulation.
Pour preuve, l’échangeur situé à l’est de la ville simplifie le trafic des camions provenant du port de Lomé. L’ouvrage similaire construit à l’ouest d’Ouagadougou et, plus précisément, sur la route menant à Bobo-Dioulasso, simplifie le transit des marchandises en provenance d’Abidjan et de San Pedro.
A l’occasion de la construction d’un nouvel aéroport international à Ouagadougou, les autorités burkinabés entendent doter la capitale de trois échangeurs supplémentaires. Bobo-Dioulasso n’est pas en reste puisque cette ville devrait également bénéficier de deux échangeurs. Fort heureusement, le gouvernement ne pense pas qu’aux principales agglomérations. Ainsi, l’année dernière, il a réparé et entretenu 15 270 km de routes et 3 000 km de pistes sur toute l’étendue du territoire national.
Hors de ses frontières, le Burkina-Faso suit la même politique. Conformément au traité d’amitié et de coopération liant cet Etat et la Côte d’Ivoire, le projet de construction d’une autoroute entre Ouagadougou et Yamoussoukro est en cours de discussion. Sa concrétisation nécessite un investissement de 4,4 milliards de dollars. Normalement, ce chantier devrait être lancé dès l’année prochaine. Sans conteste, cet axe contribue à l’intégration régionale. Raison pour laquelle la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a déboursé 3,2 millions de dollars pour financer les études techniques et de faisabilité préalables à cette construction.
A souligner que le Burkina et la Côte d’Ivoire travaillent de concert sur la réhabilitation de la ligne ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Kaya, dans le but de faciliter le transport des minerais vers le port d’Abidjan. En fait, d’ici la fin de l’année, la mine de manganèse de Tambao entrera en exploitation, d’où la nécessité de prolonger de 1300 km la ligne des chemins de fer jusqu’à cette localité.