Avec l’avènement des TIC, tous les aspects de notre quotidien prennent un nouveau visage.
La médecine ne fait pas exception à la règle. Par exemple, des chercheurs de l’Université de Harvard ont mené une étude sur la logique de propagation des anophèles, cause du paludisme en Afrique. Cette étude fait partie de la campagne visant à enrayer ou contrôler la maladie. Ils expliquent que l’un des prérequis pour endiguer la maladie est de comprendre comment les déplacements des humains influencent celui des moustiques. De ce fait, les chercheurs se sont servis des téléphones mobiles comme outils de pistage. A travers ces appareils, ils ont pu retracer les parcours des individus, identifier les zones où ils ont séjourné, la durée du séjour, déterminer ainsi les zones où le plus grand nombre de personnes ont contracté la maladie pour les classer comme zones à risque.
L’idée d’utiliser le téléphone est venue aux scientifiques à cause de la forte propagation de la maladie à Naïrobi au Kenya, due aux nombreux déplacements des populations. L’étude des relevés téléphoniques de 15 millions de personnes a permis de voir dans quelles parties du pays elles se sont rendues. Grâce à cela, les chercheurs ont pu estimer la probabilité que chaque utilisateur ait été infecté dans une zone donnée. Ils ont également estimé la probabilité qu’un visiteur tombe malade dans une région spécifique du pays. L’Est du lac Victoria a été classé comme le point d’origine de la maladie pour les habitants de la capitale. L’étude a exploré cette voie parce que les recensements officiels des populations ne permettaient pas d’avoir toutes ces données. Avec cette méthode, il pourrait être possible via le SMS, de rappeler aux gens de prendre des mesures contre le paludisme lorsqu’ils se trouvent dans une zones précise du pays.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont lancé également le 17 octobre 2012 le m-santé.
Cette nouvelle technologie, va utiliser la téléphonie mobile, les SMS et plusieurs applications pour prévenir le diabète, le cancer, les maladies cardio-vasculaires et les maladies respiratoires chroniques. A travers ces outils, l’IUT et l’OMS vont collecter les facteurs de risques comme cela a été le cas avec le système de surveillance mondiale sur le tabagisme des adultes. Ce nouveau système de prévention et de traitement des maladies non-transmissibles est focalisé sur les pays pauvres et ceux en voie de développement. Au Royaume-Uni, le nombre d’applications pour mobile dédiées à la santé ne cesse d’augmenter.
Plus de 500 à ce jour ont été recensées par Andrew Lansley, ministre de la Santé, dans l’idée d’encourager les médecins à en recommander l’utilisation. Interprétation de symptômes, suivi de grossesse ou de maladies chroniques, vérification des signes vitaux, … toutes les données relatives à la santé des Anglais peuvent être transmises à leur médecin. Ce système qui leur permet de suivre l’évolution des symptômes de leurs patients âgés ou souffrant de maladies chroniques en leur évitant de se déplacer présente également l’avantage de réduire le nombre de consultations, et par là même les dépenses du système de santé public du pays. Environ 15 000 britanniques se sont déjà laissés séduire par cette nouvelle forme de consultation, des patients qui, selon le gouvernement anglais, vont moins souvent chez le médecin que la moyenne nationale.