A l’initiative du groupe Attijariwafa Bank, plus de 800 opérateurs économiques et décideurs sont attendus à partir de ce jeudi 8 novembre 2012, à Casablanca, au Maroc, pour prendre part à la 2e édition du Forum international Afrique Développement (FIAD). Ils vont se pencher sur les moyens de doper les investissements et le commerce Sud-Sud.
Le forum international Afrique développement est une plateforme d’échanges et de réflexion en vue de promouvoir les investissements et le commerce Sud-Sud. Pour cette 2e édition, plus de 800 hommes d’affaires et décideurs seront au rendez-vous. Plus de 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont été conviés à l’événement. Déjà, la plupart des délégations séjournent depuis deux à trois jours à Casablanca, ville hôte. Prévu les 8 et 9 novembre, le forum est placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI, qui sera représenté à l’ouverture des travaux par son conseiller, Taieb Fassi Fihri. L’édition de cette année porte sur le thème : « quels leviers pour accélérer la coopération Sud-Sud ? ». Le livre blanc du forum, transmis à la presse, évoque trois sujets majeurs qui vont alimenter les discussions. Il s’agit de la problématique des transports et logistiques, la visibilité sur le cadre réglementaire et la protection des investissements et enfin, les leviers de financements des infrastructures et des échanges commerciaux. Outre l’identification des obstacles liés à l’investissement intra-africain, on s’attend à ce que des recommandations fortes découlent de ces assises. On sait, par exemple, que les échanges intra-africains représentent près de 10 % du commerce avec le reste du monde. Les Investissements directs étrangers (IDE) de pays africains vers d’autres régions du continent ne représentent que 13 % des IDE vers l’Afrique, selon la Cnuced. « De cet état des lieux, nous avons initié ce forum qui se veut un espace d’échanges et de débats entre hommes d’affaires et décideurs », explique un responsable du groupe bancaire, Attijariwafa Bank.
Ce forum qui va réunir le gotha africain de la finance et de l’économie africaine, entend doper le commerce intra-africain. En effet, certains analystes, à titre d’exemple, créditent le commerce intra-Uemoa de 15 à 20 % contre seulement moins de 12 % au début des années 2000. Mais, de toute évidence, ce taux reste encore faible, peu diversifié et fortement vulnérable à des facteurs externes. La chambre de commerce du Burkina va faire un exposé sur l’intérêt du port sec implanté à Bobo-Dioulasso, la capitale économique. La délégation du Burkina, forte d’une trentaine d’opérateurs économiques, est conduite par le président du Conseil économique et social, Paramanga Ernest Yonli, représentant du président du Faso. Pour la seconde fois, les trophées de la coopération Sud-Sud seront remis aux meilleurs entreprises qui se sont illustrées par leur contribution au développement des échanges et des investissements intra-africains. Selon des indiscrétions, les établissements Velegda, propriété de la femme d’affaire Moumounata Velegda, seront primés.
Saturnin N. COULIBALY
Envoyé spécial à Casablanca (Maroc)