Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a organisé le lundi 3 mars 2014, à Ouagadougou, sa 7e session ordinaire. L’objectif est de faire le point de la gestion des catastrophes survenues en 2013 au Burkina Faso.
« Renforcement de la protection sociale et résilience des populations face aux catastrophes », c’est le thème de la 7e session ordinaire du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Une manière de mettre en exergue et de façon approfondie, le lien entre la protection sociale et la résilience des populations, selon les organisateurs. Au cours de cette cession, les participants que sont les membres statutaires et les différents acteurs ont échangé sur le bilan des interventions, l’état de l’avancement des recommandations de la sixième session, et valider le programme d’activités 2014.
Le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Alain Zoubga, à la cérémonie d’ouverture, a indiqué que la réunion se tient dans un contexte international marqué par des catastrophes naturelles. Le Burkina Faso, comme de nombreux pays, n’en est pas épargné.
En plus des conflits intercommunautaires, les inondations ont fait de nombreuses victimes dans le pays des hommes intègres. En 2013 par exemple, elles ont touché 19 provinces réparties dans 10 régions faisant de 25 395 personnes, des sinistrées. Pour faire face à ces catastrophes régulières, la prise de mesures idoines s’impose. C’est ainsi que le gouvernement burkinabè a adopté une politique nationale de protection sociale. Celle-ci s’articule autour d’une vision innovante dont les objectifs visent une prise en charge efficace des populations. « Laquelle vision intègre le concept d’action sociale et de sécurité qui sont enracinées dans les valeurs communautaires et qui tiennent compte des impératifs de la réduction de vulnérabilité, des risques, des inégalités de genre, de l’exclusion sociale », a annoncé le ministre Alain Zoubga.
Selon lui, cette politique consiste à faire du Burkina Faso, une nation solidaire disposant d’un système doté d’un mécanisme adéquat qui offre un ensemble d’actions pour réduire la vulnérabilité des populations. Cela, grâce à la sécurité sociale qui offre une protection contre les aléas de la vie, à l’assistance sociale qui offre des allocations en espèces et en nature pour soutenir les plus démunis, a-t-il poursuivi. La facilitation des personnes marginalisées à accéder à la sécurité sociale et l’assistance, l’accès à des services sociaux de base, surtout les soins de santé et le soutien aux moyens d’existence des pauvres comme les subventions aux intrants agricoles sont également, autant de mesures développées dans cette politique. Pour le ministre Zoubga, « la protection sociale constitue aujourd’hui, une réponse prometteuse pour réduire la vulnérabilité et construire la résilience des populations.
Elle protège les plus pauvres et réduit les inégalités sociales, économiques voire culturelles ». Pour l’atteinte de meilleurs résultats, le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Alain Zoubga, a souhaité une meilleure coordination des acteurs impliqués dans le processus de renforcement de la résilience et une meilleure coordination intersectorielle.
Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation se réunit une fois par an en session ordinaire et chaque fois que de besoin en séance extraordinaire, sur convocation de son président. Depuis 2008, il tient régulièrement, ses sessions annuelles ordinaires.