Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Lutte contre les déchets plastiques au Burkina: Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable échange sur le phénomène avec ses partenaires du Centre-Ouest
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  AIB


Salif
© Autre presse par DR
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Koudougou, (AIB)- Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable M. Salif Ouédraogo a présidé le 25 février dernier à Koudougou, les travaux d’un atelier de concertation entre son département et les partenaires de la région du centre ouest sur la gestion des déchets plastiques. Cette rencontre est le début d’une série de rencontres similaires qui conduira dans les prochains jours le ministre Salif Ouédraogo et ses collaborateurs dans tous les chefs lieux de régions sur le même sujet, devenu préoccupant au plus haut sommet de l’Etat burkinabè.

Le phénomène des déchets plastiques est aujourd’hui si important à tel enseigne qu’il faut des décisions politiques pour lutter contre sa propagation galopante sur toute l’étendue du territoire national. Et pour cela, le conseil des ministres en sa séance du 18 décembre 2013 a adopté un avant-projet de loi portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et de distribution des sachets plastiques et emballages plastiques au Burkina Faso. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a pour sa ^part proposé des projets de textes d’application de cette loi qui entrera en vigueur dans les mois à venir. Et c’est pour ne prendre personne au dépourvu, que le département de Salif Ouédraogo a entrepris une tournée nationale de concertation qui a débuté par Ouagadougou, puis Koudougou pour ce qui concerne les régions. Selon les données disponibles, le Burkina Faso est depuis deux décennies confronté à une pollution due aux sachets plastiques en raison de leur forte utilisation dans tous les secteurs d’activités. Dans les villes et les campagnes, l’usage des emballages plastiques s’est accru à un rythme sans précédent. En effet, les biens courants de consommation des ménages tels que les gobelets, les seaux, les bidons, les emballages ou sachets pour ne citer que les plus usuels, sont en plastique du fait de sa commodité d’utilisation, de sa durabilité et de son imperméabilité. Le plastique a donc remplacé, sinon acquis la prédominance sur les ustensiles traditionnels dans la majorité des foyers burkinabé. Les emballages plastiques de faible densité qui ne peuvent résister à des utilisations prolongées deviennent très tôt des déchets dont les impacts négatifs sur la santé des populations et sur l’environnement sont aussi variés que multiformes. Les déchets plastiques ne se décomposent pas, résistent et s’accumulent dans les milieux qu’ils envahissent et polluent pendant plusieurs centaines d’années. Le péril plastique n’est pas un fait isolé en lui-même car il est un corollaire de la grande production et de l’importation massive des objets plastiques. Aussi, la lutte contre ce phénomène nécessite une compréhension commune de tous les acteurs (producteurs, importateurs, revendeurs, décideurs, élus locaux, ONG et associations etc.), d’où les rencontres régionales initiées par le ministère afin de discuter de l’avant projet de loi et ses textes d’application en cours. Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable après plusieurs interpellations de l’opinion publique, est arrivé à l’élaboration de deux avant projet de lois portant l’un sur l’interdiction des emballages plastiques et l’autre sur la taxation des produits plastiques. En outre, le Ministère prévoit avec l’aide de ses partenaires la mobilisation des ressources pour la création de projets de valorisation et de filières de traitement de ces déchets plastiques. C’est pourquoi, à la suite des concertations dans la capitale, il s’avère nécessaire de poursuivre ces rencontres au niveau régional avec tous les acteurs de la gestion des déchets.

Selon le ministre Salif Ouédraogo, l’objectif de la rencontre est de présenter les réponses de son ministère à la problématique des déchets plastiques. C’est pourquoi, au cours de la concertation, il a été présenté aux participants les impacts des déchets plastiques sur l’environnement et sur la santé humaine et animale. Des participants qui ont été aussi amplement informés sur la gestion des déchets plastiques à travers les deux avant projets de lois dont l’adoption est en cours, à travers deux communications et une projection de film documentaire sur la problématique. Enfin, la rencontre a permis de recueillir les avis et les préoccupations des différents acteurs afin d’améliorer les textes. A en croire le ministre Salif Ouédraogo, malgré l’intensification de la sensibilisation pour un changement de comportement, à travers l’organisation des « opérations zéro sachet plastique », force est de constater que la situation ne s’améliore pas. Aussi, il est temps de passer à la pratique en lieu et place de la théorie qui a pendant longtemps anéanti la lutte contre les déchets plastiques. En Afrique, dira le ministre, beaucoup de pays confrontés à la pollution par les déchets plastiques tels que la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Togo, le Tchad et la Tunisie ont déjà opté pour une interdiction d’importer, de produire et d’utiliser les sachets et emballages plastiques. Au demeurant a noté le ministre Salif Ouédraogo, il existe des alternatives aux sachets plastiques non biodégradables. En effet, plusieurs promoteurs burkinabè fabriquent des sacs en tissus et en papier, offrant un choix varié et qui peuvent valablement remplacer les sachets plastiques non biodégradables sans entrainer une baisse du pouvoir d’achat chez le consommateur. Par conséquent, il dit être convaincu que l’interdiction absolue des déchets plastiques est un noble combat qu’il faut coute que coute gagner. Nous devons pour cela changer nos habitudes de consommation.

François KABORE

 Commentaires