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Le Burkina participe à la 25e session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  Ambassade


Les
© Ambassade par DR
Les ministres Djibrill Bassolé et Julie Prudence Nignan/Somda ont représenté le Burkina le 3 mars 2014 à Genève la 25e session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies


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Le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale SEM Djibrill Bassolé a pris part le 3 mars 2014 à Genève, aux travaux du segment de haut niveau de la 25ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies. Il était accompagné de la Ministre des Droits Humains et de la Promotion Civique, Mme Julie Prudence Nignan/Somda.


Dans sa déclaration prononcée à cette occasion, le Chef de la diplomatie burkinabè a indiqué que notre pays a fait de la promotion de défense des droits de l’homme, un axe majeur de sa politique gouvernementale en faveur du bien-être de ses populations. L’adoption en 2013 de la politique nationale des droits humains et de la promotion civique, qui trace les grandes lignes de la politique nationale 2013-2022 en matière de droits humains, ainsi que son premier plan d’actions, en sont une illustration. Aussi, dans le cadre du respect de ses engagements internationaux, le Burkina Faso a présenté la quasi-totalité de ses rapports aux organes de droits de l’homme courant 2012-2013 et remplira cette année encore ses obligations en la matière. Au titre de l’Examen Périodique Universel, mécanisme central de contrôle de l’effectivité des droits de l’homme dans tous les pays, le Burkina Faso a soumis ses deux rapports pour les deux cycles et l’acceptation des recommandations en quasi-totalité traduit sa volonté de coopérer pleinement avec le Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies. La finalisation du plan d’actions pour la mise en œuvre desdites recommandations est en cours.

Notons que le Burkina Faso est à son second mandat de membre du Conseil des Droits de l’Homme. A l’approche du terme de ce mandat, le Pays des Hommes intègres a assuré le Conseil de son attachement à la question de la mortalité et de la morbidité maternelle, et de la poursuite de son engagement au-delà de son mandat. Il en va de même de la lutte contre les violences faites aux femmes, particulièrement dans la pratique des mutilations génitales féminines ; une question portée par le groupe africain au sein de ce Conseil.

Dans son allocution, Djibrill Bassolé a aussi évoqué la recrudescence du terrorisme en Afrique et la nécessité pour les Africains eux-mêmes de prendre en charge la gestion des crises que connait le continent. Dans ce sens, le Burkina Faso apporte sa contribution à travers les médiations du Président du Faso et l’envoi de Burkinabè dans les opérations de maintien de la paix.


Ives Kpoda

DCPM MAECR


Un programme bien fourni après le discours à la tribune du Conseil des Droits de l’Homme

En marge des travaux de la 25ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale a eu une rencontre avec le Groupe des Ambassadeurs des pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) en présence du nouveau Secrétaire Général de l’Organisation. SEM Djibrill Bassolé a aussi participé à un panel sur ‘’les droits de l’homme et le développement durable’’ organisé par la République Gabonaise et à la cérémonie de lancement de l’annuaire de l’Afrique sous l’égide de la Nouvelle Zélande. A ces différentes rencontres, l’action de médiation du Président du Faso a été magnifiée.
Dans la soirée, le Ministre d’Etat a procédé à l’inauguration des nouveaux locaux de la Mission Permanente du Burkina Faso en Suisse. Ce fut une belle occasion pour échanger avec le personnel.
Le Ministre d’Etat en compagnie du Ministre des Droits humains et de la Promotion Civique s’est ensuite rendu au siège du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) où il a eu un entretien avec le M. Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés. La situation au Mali et la question des réfugiés ont été l’objet des échanges entre les deux personnalités.
Dans la matinée du 04 mars 2014, le Ministre d’Etat a rencontré le Groupe des Ambassadeurs des pays membres de l’Union Africaine. Avec les diplomates africains, les échanges ont aussi porté sur les médiations du Président du Faso. Tour à tour, les Ambassadeurs ont apprécié les efforts du Chef de l’Etat burkinabè en faveur de résolution des crises en Afrique et l’encouragent à poursuivre ses actions. Le Ministre d’Etat a souligné la nécessité pour l’Afrique de rester unie et de prendre elle-même en charge ses crises.

Ives Kpoda
DCPM MAECR


Déclaration du Burkina Faso au segment de haut niveau de la vingt-cinquième session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme (prononcée par Son Excellence Monsieur Yipènè Djibrill Bassolé, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale)


Monsieur le Président du Conseil des droits de l’homme,
Madame la Haut-commissaire aux droits de l’homme,
Excellences, mesdames et messieurs,

C’est un plaisir et un honneur pour le Burkina Faso de sacrifier à cette heureuse tradition qui consiste à partager régulièrement devant notre illustre Conseil, ses vues sur la situation des droits de l’homme dans le monde. Une occasion pour moi, de réaffirmer à cet effet, l’attachement et la disponibilité permanente de mon pays à la promotion et à la défense de ces droits.

Monsieur le Président,

Je voudrais, à l’entame de mon propos, vous féliciter pour votre désignation à la présidence du Conseil. Sous votre conduite, nous parviendrons sans aucun doute, au cours de nos délibérations, à des résultats fructueux.

Mes félicitations et encouragement vont également à l’endroit du Haut-commissariat aux droits de l’homme, sous le leadership de Madame Navy PILLAY, dont l’engagement constant et la détermination unanimement partagée, permettent de relever les défis majeurs en matière de promotion et de garantie des droits de l’homme, en s’attaquant notamment à des questions à la fois urgentes et complexes dans un monde en permanente mutation, marqué hélas par de graves crises persistantes.

Dans ce sens, Monsieur le Président,

Mon pays continue de suivre avec inquiétude l’enlisement du conflit en Syrie, avec ses répercutions négatives sur les droits de l’homme. C’est l’occasion pour nous, de louer les efforts inlassables de la communauté internationale en vue de parvenir à une solution politique et à une sortie de crise dans les meilleurs délais.

C’est également avec la même attention, que nous attendons de la communauté internationale qu’elle se mobilise pour que cessent les atteintes intolérables aux droits humains en République Centrafricaine et au Soudan du Sud. Le Burkina Faso souhaite que s’instaurent dans nos pays la tolérance religieuse et la coexistence pacifique entre toutes les religions et les peuples, socles d’un développement économique et social respectueux des droits de l’homme.

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,

Au moment où l’Afrique se réjouit de l’accalmie retrouvée dans l’Est de la République Démocratique du Congo, au Mali et en Somalie, les foyers de tension persistants viennent rappeler que nous ne devons pas relâcher l’effort de prévention et de gestion des conflits. Et c’est conscient du fait que tout conflit qui se déclenche conduit inexorablement à des atteintes aux droits de l’homme, que le Burkina Faso a axé sa politique étrangère au cours de ces dernières années sur la recherche de la paix et de la sécurité en Afrique à travers les actions de facilitation et de médiation, conduites par son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE Président du Faso, notamment : au Niger, au Togo, en Côte de d’Ivoire, en Guinée et plus récemment au Mali. Nous nous félicitons tous du retour à la paix, de l’organisation d’élections libres, de l’instauration de la démocratie et de la restauration de l’unité territoriale là où elle avait été atteinte dans la sous région de l’Afrique de l’Ouest

Par ailleurs, les forces de défense et de sécurité Burkinabé poursuivent leur engagement dans huit théâtres d’opérations de maintien de la paix à travers le monde avec 3000 Hommes sur le terrain. La plus récente mise à disposition de nos contingents au service de la paix et de la sécurité, se fait sans le cadre de la Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali, (MINUSMA) avec 850 éléments. Un effectif qui sera revu à la hausse dans les prochains mois, à la demande des Nations Unies.

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,

Les conflits dans le monde entrainent l’exode de millions d’hommes, de femmes et d’enfants à l’intérieur de leur propre territoire ou au-delà des frontières de leur pays, occasionnant d’énormes préjudices sur le respect de leurs droits fondamentaux. Le Burkina Faso a pour sa part, accueilli des milliers de réfugiés ces dix dernières années et la récente crise malienne a déplacé plus de soixante mille réfugiés sur son territoire.

Je m’en voudrais de ne pas relever ici, les efforts inlassables des Etats membres des Nations, qui ont permis au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ainsi qu’à l’ensemble des organisations spécialisées en matière de gestion des crises humanitaires, d’accompagner et de soutenir mon pays afin qu’il puisse faire face à ces exodes forcées.

De même, en tant que pays d’émigration, le Burkina Faso relève avec satisfaction les efforts accomplis par le Haut-commissariat aux droits de l’homme, en vue de promouvoir l’intégration des normes et principes relatifs aux droits de l’homme dans tous les aspects des politiques migratoires aux échelons nationales, régionales et internationales, de même que l’inclusion des droits fondamentaux des migrants dans le programme de développement post 2015.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,

Promouvoir et défendre les droits de l’homme sont des œuvres constantes, tant les efforts qui restent à déployer sont importants, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Sa recrudescence dans la bande sahélo-saharienne est préoccupante, et la visite en avril 2013 au Burkina Faso, de Monsieur BEN EMMERSON, Rapporteur spécial sur le terrorisme, a permis de rendre un rapport y relatif, que le Conseil examinera au cours de cette session. Nous saluons d’ores et déjà les recommandations qui y sont faites et le Gouvernent burkinabé par ma voix, renouvelle ici sa ferme volonté de poursuivre ses efforts dans la lutte contre ce fléau qui implique de plus en plus la jeunesse de nos pays.

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,

Dans un contexte mondial marqué par une crise économique dont les conséquences n’épargnent aucun de nos Etats, le lien étroit que le Conseil établie dans ses différentes résolutions, soutenues par le Burkina Faso, entre droits de l’homme et développement dans un contexte de pauvreté est évident. Il est par conséquent urgent que les programmes de développement entamés dans les pays qui rencontrent des contraintes importantes dans l’atteinte des objectifs fixés, soient soutenues par l’ensemble de la communauté internationale.

C’est dans ce sens que nous avons accueilli avec satisfaction, la mise en place de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel qui, en reconnaissant le lien entre développement, paix et sécurité, contribuera sans doute à freiner les potentiels foyers de conflits dans notre région. Le gouvernement du Burkina Faso l’avait appréhendé plus tôt à travers l’élaboration en 2010 de la Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable, en tant que référentiel national en matière de développement durable.

Le Burkina Faso a fait de la promotion et de la défense des droits de l’homme un axe majeur de sa politique gouvernementale en matière de bien être de ses populations. Pour cela, l’adoption en 2013 de la politique nationale des droits humains et de la promotion civique, qui trace les grandes lignes de notre politique nationale 2013-2022 en matière de droits humains, ainsi que son premier plan d’action dont la mise en œuvre est entamée, marquent l’engagement résolu du Burkina à pérenniser ses actions visant à rendre effectives la jouissance par nos citoyens, de tous leurs droits sans exceptions

Dans le cadre du respect de ses engagements internationaux, le Burkina Faso a présenter la quasi-totalité des rapports dus aux organes de traités en matière de droits de l’homme courant 2012 - 2013 et remplira cette année encore ses obligations en la matière.

Au titre de l’Examen Périodique Universel, Mécanisme central de contrôle de l’effectivité des droits humains dans tous les pays, le Burkina Faso a soumis ses deux rapports pour les deux cycles. L’acception des recommandations en quasi-totalité traduit la volonté de notre pays à coopérer pleinement avec le Conseil. La finalisation du plan d’action pour la mise en œuvre des dites recommandations est en cours.


Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,

A l’approche du terme de son second mandat de membre du Conseil des droits de l’homme, mon pays par ma voix, voudrait ici, renouveler ses remerciements à l’ensemble des délégations et au Secrétariat du Conseil, pour le soutien et la collaboration fructueuses qui lui ont permis de s’engager dans l’ensemble des actions ayant aboutit à l’adoption par ce Conseil, de résolutions portant sur des problématiques d’intérêts incontestables. En cela, je puis vous assurer que l’attachement du Burkina à la question de la mortalité et la morbidité maternelle évitables, se poursuivra au-delà de son mandat, avec les délégations partenaires que sont la Colombie et la Nouvelle Zélande, dont je salue ici l’engagement.

Il en va de même de la lutte contre les violences intolérables faites aux femmes, particulièrement dans la pratique des mutilations génitales féminines, portée par le groupe africain au sein de ce conseil et soutenu par une très large majorité de délégations.

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,

Je conclue mon intervention, en réaffirmant l’engagement du Burkina Faso en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme, dont le principe d’universalité ne doit souffrir d’aucun particularisme culturel. Car, sans le respect de nos droits fondamentaux, nos aspirations à un monde empreint de paix de sécurité et de développement économique profitable pour tous, resteront vaines.

Pour ce travail de longue haleine, j’exhorte la communauté internationale au renforcement des moyens d’actions du Haut commissariat aux droits de l’homme et de l’ensemble de ses partenaires, car les besoins sont immenses et les contraintes réelles.


Je vous remercie.

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