La première session de la commission mixte Burkina-Gabon a clos ses travaux, le mardi 6 novembre 2012 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis aux deux Etats de prendre de nouvelles dispositions pour renforcer leur coopération bilatérale.
Les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels et de service, burkinabè et gabonais, n’auront plus besoin d’un visa pour rentrer dans l’un ou l’autre pays. C’est l’une des grandes conclusions de la première session de la commission mixte Burkina-Gabon qui a clos ses travaux, le mardi 6 novembre 2012, en présence des ministres en charge des Affaires étrangères des deux pays. Après deux jours d’échanges, les deux Etats ont réactualisé le cadre juridique de leur coopération, à travers la signature de plusieurs accords. Il s’agit, selon le communiqué conjoint, d’un accord-cadre de coopération, des accords portant exemption des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels et de service, création d’une commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République gabonaise et d’un mémorandum d’entente entre les deux ministères en charge des Affaires étrangères relatifs aux consultations diplomatiques régulières. En outre, indique le communiqué conjoint, les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions sur les accords en cours de négociation. « Elles ont enfin convenu de tenir à Libreville, la première réunion du comité de suivi de ces assises en 2013, ainsi que la deuxième session de la commission mixte de coopération Gabon-Burkina, en 2014 », soutient le communiqué. Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, les deux Etats ont décidé, à l’issue de cette rencontre bilatérale, de diligenter un bon suivi de la coopération par les deux administrations. « En général, la coopération met en œuvre nos administrations, mais aussi le secteur privé sur lequel nous comptons pour faire progresser les domaines d’échanges commerciaux et autres. Il faut donc un suivi de tout cela et nous nous réjouissons que ce mécanisme de suivi soit mis en place », a affirmé le ministre Bassolé. Il a souhaité qu’à la deuxième session de la commission mixte qui se tiendra à Libreville dans deux ans, des avancées soient constatées dans tous les domaines de la coopération. Sur la question de la convention relative à la coopération en matière de main-d’œuvre, le chef de la diplomatie burkinabè a assuré que les migrations des populations entre les deux pays seront maintenant plus encadrées. « Une main-d’œuvre abondante burkinabè est allée au Gabon à la recherche de travail sur des terres plus fertiles. Nous souhaitons que cette émigration soit réussie et favorise surtout l’intégration.
C’est pourquoi les Burkinabè vivant au Gabon doivent respecter scrupuleusement les lois du pays d’accueil », a relevé le ministre Bassolé. Le ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de la Francophonie, chargé du NEPAD et de l’Intégration régionale, Emmanuel Issoze Ngondet, s’est réjoui de la tenue de cette première commission mixte entre les deux pays et surtout de ses conclusions. Il a invité son homologue burkinabè à effectuer une visite d’amitié et de travail dans son pays, les jours à venir.
