Abidjan, Un jeune ingénieur burkinabé, Kahitouo Hien, a lancé le 26 février une levée de fonds, en vue de faire produire par l'entreprise FasoPro, des sachets contenant des Toumou (chenilles, en langue locale) comestibles, pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté au Burkina Faso.
"Cela permettra aux consommateurs à revenus modestes de bénéficier d’un prix constant sur les chenilles, même hors-saison. Et aux femmes qui les collectent de mieux gagner leur vie, car aujourd’hui, le prix qui leur est payé par les intermédiaires est assez faible", assure Kahitouo Hien.
Diplômé en microbiologie et nutrition de l’institut 2iE de Ouagadougou, M. Hien entend former les femmes et acheter les chenilles pour fabriquer dans quelques mois, les premiers sachets de "Toumou’ Délice alimentaire" disponibles dans les supérettes de la capitale du Faso.
Cité par Afrik.com, ces sachets, indique-t-il, contiendront des chenilles fraîches (un secret de fabrication) plutôt que séchées, pour un meilleur apport nutritionnel et gustatif, à cuisiner en sauce par exemple.
Pour atteindre les 50 000 Euros nécessaires à la production maximale, FasoPro va solliciter d’autres investisseurs. Mais en attendant, grâce à la levée de fonds du financement participatif, l’entreprise peut amorcer le lancement de Toumou’ Délice dès juillet, en tablant sur quelque huit tonnes de chenilles collectées.
Nées de l’éclosion des œufs de papillons sur le karité, les chenilles sont très prisées des Mossi, la principale ethnie du Burkina et de ressortissants d’autres pays africains, notamment du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique du Sud.