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Le Quotidien N° 1004 du 4/3/2014

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Situation des maladies épidémiques au Burkina en 2014 : 816 cas suspects de méningite dont 82 décès
Publié le mardi 4 mars 2014   |  Le Quotidien


Mortalité
© Présidence par DR
Mortalité maternelle et néonatale: Session ordinaire de l’année du comité national de suivi de la mise en œuvre des programmes et stratégies de réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile
28 février 2014 à Ouagadougou. C’est tenu, la Session ordinaire de l’année du comité national de suivi de la mise en œuvre des programmes et stratégies de réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, sous la présidence de l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, en présence du ministre de la Santé, Léné Sebgo,


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Le ministre de la Santé, Léné Sebgo, entouré de ses plus proches collaborateurs, a animé une conférence de presse à son cabinet, le 3 mars 2014. L’objectif de la rencontre était de faire le point sur la lutte contre la méningite et la rougeole, deux maladies à forte potentialité épidémiologique. Pour le ministre, malgré des cas détectés de ces maladies, il n’y a pas de péril en la demeure. Toutefois, la surveillance et la prévention doivent toujours être de mises, a-t-il ajouté.
La période de l’harmattan est réputée pour être celle de la méningite. Le ministre de la Santé, Léné Sebgo, afin d’assurer la population burkinabè est sorti faire le point de la surveillance de cette maladie épidémiologique, dans les districts sanitaires. En plus de la méningite, il a été mis sur la table d’échanges la situation de la rougeole. Cette maladie éruptive qui est d’origine virale est transmise par voie aérienne, d’une personne à une autre, à travers les gouttelettes contaminées en suspension de l’air. Au cours des 8 premières semaines de 2014, a relevé le ministre de la Santé, le Burkina a enregistré un cumul de 816 cas suspects de méningite, dont 82 décès. 2 districts sanitaires, à savoir Houndé et Boussé, ont franchi le seuil d’alerte de 5 cas pour 100 000 habitants. « Dans les deux districts, le pneumocoque est le germe prédominant selon les résultats de laboratoire. La situation épidémiologique n’est pas inquiétante. Néanmoins, les mesures de prévention doivent être renforcées tant au niveau individuel que collectif », a souligné Léné Sebgo avant de s’appesantir sur la situation de la rougeole au Burkina. A la date du 1r janvier au 23 février 2014, il y a eu la détection de 3 foyers suspects de rougeole. Un foyer dans le district sanitaire de Diapaga avec 437 cas dont 2 décès, un foyer dans le district sanitaire de Bittou avec 48 cas dont 0 décès et le 3e foyer localisé dans le district sanitaire de Pouytenga avec 22 cas dont 8 décès ont été détectés. « Des investigations se poursuivent en vue d’établir les caractéristiques essentielles des différents foyers épidémiques et apporter une riposte conséquente », a indiqué le ministre de la Santé.
Les questions des journalistes ont permis au ministre de la Santé de dire qu’il n’y a pas de péril en la demeure. Selon lui, le Burkina a acquis une grande expérience dans la surveillance épidémiologique. Aussi , un plan de préparation et de riposte d’un coût de 2 milliards 441 millions 499 mille 535 F CFA a été adopté en septembre 2013. Ce plan a permis, entre autres, le suivi hebdomadaire de la tendance épidémiologique de la méningite à tous les niveaux et la sensibilisation des populations afin qu’elles adoptent les mesures préventives à travers des messages radiodiffusés et télévisés. Sur ce dernier point, les populations ont été invitées à observer des mesures d’hygiène et surtout à se faire vacciner. Quant à la rougeole, il ressort que de plus en plus, des adultes contractent la maladie. Pour les spécialistes de la santé, il existe deux explications : soit l’adulte vacciné contre la rougeole a développé une résistance ou soit il n’a pas reçu de vaccin à son bas âge. D’où l’appel qui a été lancé notamment à l’endroit des femmes afin qu’elles fassent vacciner leurs enfants dès l’âge de 11 mois.
Sur les rumeurs de méningite à l’Ecole nationale de police, le ministère de la Santé a relevé qu’il ne s’agit pas d’une inflation des méninges mais d’une infection bactérienne non encore déterminée. Promesse a été faite dans les jours à revenir sur l’affaire qui défraie la chronique dans les jours à venir.

Par Raogo Hermann OUEDRAOGO

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