Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7614 du 3/3/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Pèlerinage Yagma 2014 : une action de grâce nationale pour le don du cardinalat
Publié le lundi 3 mars 2014   |  Sidwaya


Yagma
© Autre presse par Le Kaf
Yagma 2014 : un pèlerinage sous la direction du nouveau cardinal
Dimanche 2 mars 2014. Yagama. Le chef de l`Eglise famille de Dieu du Burkina, Philippe Ouédraogo, a célébré le pèlerinage catholique national dans ses nouveaux habits de cardinal


 Vos outils




La conférence épiscopale du Burkina Faso-Niger a choisi le dimanche 2 mars 2014 pour rendre, en une immense célébration eucharistique, une action de grâce à Dieu pour le don de cardinal à son Eglise universelle et à son Eglise-famille. Une foule innombrable s’est pressée au pied de la colline mariale de Yagma, composée d’évêques, de religieux et religieuses, de pèlerins venus de tous les diocèses du Burkina. Une délégation gouvernementale y a été conduite par le 1er ministre Luc Adolphe Tiao.
Venus des quatre coins du Burkina Faso et des pays limitrophes, les pèlerins ont pris d’assaut la colline de Yagma de bonheur ce dimanche 2 mars 2014. Mais la surprise des uns et des autres fut surtout de trouver que les meilleures places étaient déjà occupées depuis l’avant-veille par des groupes de pèlerins qui ont décidé d’y attendre l’événement national dans la prière et le recueillement. La périodicité triennale du pèlerinage national de Yagma a subit une modification à cette édition. Après celui de février 2012 en effet, il fallait attendre 2015 pour en organiser un autre. Mais, Dieu se joue de la « minutation » de la vie des hommes, surtout dans son Eglise. Quand « l’Homme propose, Dieu dispose ». Egalement prévu le 2 février, le pèlerinage diocésain a été reporté en ce dimanche 2 mars 2014 pour devenir national en raison de l’importance du don inestimable de cardinalat à l’Eglise-famille du Burkina et du Niger. Il s’est alors s’agit d’un pèlerinage national d’action de grâce pour la création du Cardinal de Son Eminence Philippe N. Ouédraogo qui, le 22 février dernier a reçu des mains du Pape François les insignes de sa charge. Une vingtaine d’évêques, des religieux et religieuses en grand nombre, des pèlerins venus de tous les diocèses du Burkina et de pays voisins (Mali, Niger, Togo, Bénin, Côte d’Ivoire), des membres du gouvernement et des Institutions de la république conduits par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao.
Cette action de grâces s’est déroulée en trois (3) phases. La prière de la communauté a commencé, quoi de plus normal sur un sanctuaire marial, par la récitation du chapelet en diverses langues et aux intentions de prières de toute la communauté nationale. Une prière fervente à Dieu par Marie mère de Jésus et mère de l’Eglise à qui l’on peut s’adresser afin de hâter le temps de Dieu, a soutenu le Recteur du Sanctuaire de Yagma.
Un des nôtre dans le saint sénat romain
S’en est suivi une paraliturgie d’accueil du néo Cardinal dans ce sanctuaire où il se recueillait en compagnie de fidèles chrétiens quand lui fut annoncée la bonne nouvelle de sa création cardinalice. Accueilli et précédé par ses pairs dans l’épiscopat, le Cardinal Philippe Ouédraogo accompagné du Nonce apostolique Vito Rallo a reçu un bain de foule et bénit l’assistance qui, visiblement attentait son apparition. « Soyez le bienvenu sur cette colline mariale » a lancé alors le Recteur de la Basilique Notre Dame de Yagma l’abbé Kiswendsida Narcisse Guigma, avant de remercier les autorités du Burkina Faso et les hommes de bonne volonté qui ont tout mis en œuvre pour faire du cardinalat un événement national, permettant par la présence d’une forte délégation de membres du gouvernement et de nombreux fidèles laïcs à Rome. A la suite du Recteur, le chancelier Jacob Yoda de l’Archidiocèse de Ouagadougou a alors donné lecture de la Bulle de création du cardinal qui fait de lui désormais un membre à part entière du Sénat de l’Eglise catholique. La représentante du laïcat et Mgr Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale Burkina-Niger et le Nonce Vito Rallo ont tous dit combien l’attente de l’Eglise famille est comblée par cette création du 2e cardinal du Burkina dans la Sainte église romaine en la personne de Philippe Nakellentùba. Le Premier ministre a lui loué les qualités humaines de ce pasteur proche du petit peuple car a-t-il dit, « toute élévation relève de la volonté divine, mais également, la vôtre est aussi dû à vos qualités humaines intrinsèques ». Il s’est dit honoré et le Burkina Faso avec, de compter l’un des leurs dans le saint sénat romain. La paraliturgie s’est terminée par le chant du Magnificat, un cantique tiré de l’évangile de Luc que le Cardinal a entonné et qui fut repris en chœur par la chorale et la foule des pèlerins : « Je fais mienne aujourd’hui cette reconnaissance de Marie chanté dans le Magnificat » a proclamé Son Eminence.
Dieu n’est la propriété de personne
La célébration liturgique, axe majeure de cette Action de grâce a été bâtit sur deux thèmes : le thème du pèlerinage qui a focalisé l’attention de la Famille de Dieu qui est au Burkina et au Niger sur les thèmes importants de la pastorale de l’Eglise Universelle. « En famille avec Marie, à la suite du Christ lumière du monde, célébrons et transmettons notre foi ». Ce thème répond à la nécessité de redonner toute sa valeur à la famille, cellule de base de la société, voulue par Dieu dès la création, a expliqué l’abbé Kiswendsida Narcisse Guigma. Le deuxième thème : « Avec Marie, Modèle de notre foi, magnifions Dieu qui élève les humbles » (Cf. Lc 1, 52) est celui de l’action de grâce du Cardinalat dans la joie de la foi, a-t-il poursuivi. La procession d’offrandes, portée par les pauvres et les petits, des personnes handicapées du Centre Delwendé, du CEFISE et de la léproserie sont le signe manifeste que l’Eglise entend leur porter une attention toute particulière.
Fidèle à son credo, le Cardinal Philippe a promu lors de son homélie la tolérance et le dialogue interreligieux et interculturels fondé sur l’amour de Dieu et l’amour des hommes ses frères dans la création. « Wend tuùd tooré, Wend mit tooré » (Il y a celui qui suit une religion et il y a celui-là qui connait Dieu). En d’autres termes, Dieu n’est la propriété de personne ; Il est à tous :« Neb zang Wendé ». Le Cardinal a tenu, avant de clore la cérémonie, à transmettre sa reconnaissance au Pape François. « Dites au Saint-Père que nous l’aimons et prions pour la fécondité de son ministère pétrinien ».


Thomas Dakin POUYA

 Commentaires