Il a été procédé, le 1er mars dernier, à Dédougou, au lancement officiel des travaux d’aménagement et de bitumage des voiries et à la pose de la première pierre de la cité des forces vives. Ces lancements, entrant dans le cadre de la célébration du 11-Décembre 2014 à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, ont été présidés par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, accompagné de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo.
Après Dori, chef-lieu de la région du Sahel, c’est au tour de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun d’accueillir les festivités de la commémoration de l’accession de notre pays à l’indépendance. Une célébration du 54e anniversaire qui s’accompagne de réalisation d’infrastructures modernes et de qualité. D’où, la cérémonie officielle de lancement des travaux, le 1er mars dernier à Dédougou, présidée par Luc Adolphe Tiao qui, à l’occasion, a rappelé les différentes réalisations à opérer. Ainsi entre autres infrastructures à réaliser dans le cadre du 11-Décembre 2014, à Dédougou, le chef du gouvernement énumère : l’aménagement et le bitumage des voiries urbaines, la construction de la place de la Nation, de la salle polyvalente de Dédougou, du Stade régional, de l’hôtel administratif, de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Dédougou, l’achèvement de la construction du marché central de Dédougou, l’aménagement du rond-point de la femme. Et naturellement, comme dans les autres régions, il y a la cité des forces vives. Innovation de taille cette année, le gouvernement décide d’octroyer à chacune des autres provinces de la région de la Boucle du Mouhoun 300 millions de F CFA pour que celles-ci réalisent des infrastructures qu’elles jugent nécessaires. « Des innovations importantes, n’ayant jamais bénéficiées aux autres régions qui nous ont précédés dans l’organisation du 11-Décembre », à en croire le gouverneur de la région, Victor Dabiré.
« Tous ces travaux assurés, par trois entreprises sont financés par le budget de l’Etat à hauteur de 6 milliards de F CFA », annonce le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo, qui indique qu’un délai de 7 mois hors saison de pluie est accordé à l’ensemble des trois lots. Cette annonce du gouvernement a de quoi ragaillardir le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun. « Nous pouvons affirmer, sans hésiter, que le premier pari est gagné. L’Etat a donc respecté ses engagements », a souligné Victor Dabiré pour qui, « il revient maintenant aux filles et fils de la région de prendre leur pleine et entière responsabilité pour réussir l’organisation de la fête nationale de l’indépendance, surtout relever le défi d’achever entièrement les habitations au niveau de la cité des forces vives à temps, en qualité, et conformément aux normes requises ». Du reste, c’est sur ce point également qu’a insisté le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui avertit qu’il n’y a pas de raisons que Dédougou ne réussisse pas cet événement, d’autant plus que les activités ont démarré tôt, comparativement aux autres chefs-lieux de régions ayant déjà abrité l’événement. « Il ne faut pas que les Peuls vous mettent la honte, car il se dit qu’ils ont bien réussi l’organisation du 11-Décembre à Dori », a plaisanté Luc Adolphe Tiao pour dire aux Bwaba de prendre l’exemple de Dori. Car, poursuit-il, « les réalisations des infrastructures dans le cadre de la commémoration du 11-Décembre est un défi nationalet une responsabilité des autorités administratives et des filles et fils de Dédougou ». « Au delà de vos clivages politiques, vous devrez travailler ensemble pour relever le défi », insiste-t-il auprès des populations avant de s’adresser aux entrepreneurs ayant en charge la construction desdites infrastructures : « Veillez exécuter les travaux dans le délai ». Et d’avertir : « Nous serons sans indulgence pour les entreprises retardataires et je serai tous les mois à Dédougou pour constater l’état d’avancement des travaux ». En tout cas, pour le gouverneur, « pour réussir le pari, il est indispensable que tous les acteurs impliqués travaillent ensemble à créer les conditions idoines y relatives ». La première condition, dit-il, « est la capacité des ressortissants de la région de construire l’entente et la cohésion en leur sein, dans le respect de leurs diversités politiques, culturelles, religieuses et d’appartenance sociale, ce qui signifie en termes clairs, un renoncement des antagonistes, aux comportements d’orgueil et d’exclusion, de la propension aux critiques oiseuses et nuisibles ». Pour ce faire, conclut-il, « il s’avère indispensable qu’un modus vivendi soit établi et accepté par tout le monde».