L’Union européenne (UE) a construit des infrastructures au profit du ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire. Le vendredi 21 février 2014, une délégation a visité les réalisations de Bobo-Dioulasso, toutes relatives à la production semencière.
C’est dans le cadre de son projet d’appui au renforcement des bases de la sécurité alimentaire, que l’Union européenne a financé la filière semencière, sous la supervision de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le projet prend fin en mars et une délégation des deux organismes a visité, le 21 février dernier, les réalisations faites à Bobo-Dioulasso. Avec le ministre en charge de l’agriculture, Mahama Zoungrana, la première étape a été le laboratoire d’analyse de semences, un service de la direction régionale de l’agriculture des Hauts-Bassins. Dans ce laboratoire, la responsable Maïmouna Traoré et ses collègues font la sélection des semences et analysent leurs taux de germination. A terme, les meilleures semences sont conservées et mises à la disposition des producteurs. Après le laboratoire, cap a été mis sur l’Union régionale des producteurs semenciers des Hauts-Bassins (URPS-HB). Ces semenciers ont également bénéficié de matériels et d’un terrain pour la construction d’un magasin grâce à l’Union européenne. Selon le président de l’URPS-HB, Abdoulaye Sawadogo, la structure enregistre 228 producteurs. Ils exploitent au total 2 467 hectares et comptent produire plus de 7 000 tonnes de semence améliorée. A entendre Abdoulaye Sawadogo, l’URPS-HB produit des semences à haut rendement pour les agriculteurs. Par exemple, a-t-il expliqué, avec la semence du maïs « Komsaya » (adieu la faim en mooré), un hectare suffit pour nourrir sa famille et vendre le reste sur le marché. L’Union, à travers la commercialisation de ses récoltes, se fait de plus en plus une place sur le marché africain, particulièrement au Congo, au Gabon et en Côte d’Ivoire, d’après M. Sawadogo.
L’UE soucieuse de la durabilité des équipements
La délégation de l’UE et de la FAO ont clos la tournée à l’Institut de l’environnement et de la recherche agricole (INERA) à Farakoba. Plus de 63 millions de F CFA ont été investis pour la construction d’une chambre froide et l’acquisition d’un groupe électrogène, et d’un convertisseur au profit de l’Institut qui fait dans la recherche sur les semences. L’équipe de l’INERA s’est réjouie de cet accompagnement. Son directeur, le professeur François Lompo a remercié l’EU et la FAO qui contribuent à travers leurs actions, au développement du Burkina Faso. Le directeur régional, Jacob Sanou a, quant à lui, soutenu que les équipements reçus sont les premiers au Burkina Faso. Il a en outre, présenté aux partenaires financiers, des semences déjà conservées dans la chambre froide, à savoir entre autres, des variétés de riz, de maïs, de sorgho, de sésame, et de tournesol. A l’issue de la visite, les représentants de l’UE et de la FAO ont échangé avec les chercheurs de l’INERA. Le représentant de l’UE, Yves Gillet a insisté sur la durabilité des équipements reçus par l’INERA. « Nous espérons que la durabilité de ces investissements sera garantie dans les années à venir », a-t-il dit. Pour le représentant de la FAO, Remy Courcier, le gouvernement burkinabè a investi beaucoup dans la filière semencière. Il a de ce fait invité le gouvernement à continuer dans la même dynamique. Le projet appui au renforcement des bases de la sécurité alimentaire a coûté 3 275 000 000 de F CFA. Lancé en 2012, il a concerné toutes les régions du Burkina Faso.