L’Association des banques centrales africaines (Abca), lors de sa réunion ordinaire, ouverte, hier, au siège de la Bceao, s’est penchée sur l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de la Banque centrale africaine (Bca). Les gouverneurs des banques centrales de l’Afrique ont, en outre, invité la Commission de l’Union africaine (Ua) à faire des actions afin de permettre à l’Abca de disposer d’un siège supplémentaire au sein du Fonds monétaire international (Fmi).
En marge de l’ouverture de leur réunion ordinaire, les gouverneurs des Banques centrales africaine ont planché sur un certain nombre de préoccupations liées, entre autres, au processus de mise en place de la Communauté des superviseurs bancaires africains (Csba), de la préparation des réunions pour l’année 2014 et sur l’état d’avancement du projet d’intégration monétaire continentale.
A ce titre, les gouverneurs, en examinant la situation de la convergence des économies des différentes sous-régions du continent, ont évoqué l’idée de la création d’une Banque centrale africaine (Bca). Ils vont ainsi réfléchir sur l’évolution du processus de validation de l’étude sur la stratégie de mise en place de cette institution financière continentale.
Selon Dr René Kouassi, directeur du département des affaires économiques de la Commission de l’Union africaine, le partenariat entre son institution et l’Asbc a contribué aux progrès notables accomplis dans la préparation de leur stratégie conjointe de mise en place de la Bca.
Il a, à cet effet, salué la contribution de qualité des experts, membres du Groupe d’étude conjointe, et de ceux des banques centrales respectives, dans la préparation de l’étude et de la stratégie pour la création de la Bca. M. Kouassi explique que des principes sous tendent ce grand projet continental comme le rappelle le Comité de la réunion de novembre 2007, tenue à Addis Abéba en Ethiopie. Il s’agit de la nécessité d’œuvrer pour la convergence macroéconomique comme préalable à l’introduction de la monnaie commune et de la Banque centrale africaine (Bca) ; l’importance de créer d’abord un marché commun africain (libre circulation des personnes et des services, du travail et des capitaux) ; de développer les infrastructures et les marchés financiers. Selon le représentant de la Commission de l’Ua, relever ces défis est, aujourd’hui, un « impératif, une condition nécessaire et une priorité pour l’Afrique toute entière ».
Il estime également que le règlement de ces problèmes est au cœur de l’exercice d’analyse prospective de l’Afrique, que l’Union africaine, en collaboration avec la Commission des nations unies pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, a entrepris la définition d’une stratégie de transformation profonde des économies.
De l’avis de M. Kouassi, ces défis sont énormes et demandent le soutien et l’accompagnement, sans faille, du système financier africain, car indique-t-il, « nous sommes convaincus que la transformation profonde de l’Afrique ne peut s’opérer sans l’appui constant de son système financier au sein duquel les banques centrales occupent une place de choix ».