La cité de Yendabili, Fada N’Gourma, a abrité le lundi 29 octobre 2012 la cérémonie officielle d’inauguration de l’interconnexion par fibre optique entre le Burkina Faso et le Niger. C’était en présence des deux ministres en charge des télécommunications que sont Gilbert Noël Ouédraogo du Burkina Faso et Salifou Labo Bouché du Niger.
1,5 milliards de F CFA, c’est le montant mobilisé par le Niger et le Burkina Faso pour couvrir la distance de 176 Km reliant Makalondi au Niger à Kantchari au Burkina Faso, par fibre optique. Cela a été rendu possible grâce aux deux opérateurs de télécommunications des deux pays que sont ONATEL-SA et la Société nigérienne des télécommunications (Sonitel).
L’interconnexion par fibre optique entre le Burkina et le Niger vient ainsi renforcer la capacité en gestion du trafic international entre ONATEL et les pays de la sous-région d’une part et d’autre part entre ONATEL et le reste du monde via les différents câbles sous-marins atterrissant en Afrique (SAT3, WACS, ACE, MAIN ONE, GLO1,…). Elle permet de fournir une interconnexion avec le Niger (1STM16) et de desservir, via un lien STM4, les localités entre Fada et Kantchari. « L’importance des liaisons à fibre optique n’est plus à démontrer car l’existence de liaisons fiables permettant l’accès à Internet constitue des conditions sine qua non au développement et à l’utilisation des TIC. La fibre optique offre plus de capacité et de qualité indispensables à l’accès aux autoroutes de l’information surtout pour un pays enclavé comme le Burkina Faso dont les efforts en diversification des liaisons et en augmentation de la capacité de la bande passante sont allés crescendo depuis quelques années » ; voilà résumée l’importance de la cérémonie officielle d’inauguration de l’interconnexion par fibre optique entre le Burkina Faso et le Niger le 29 octobre dernier à Fada N’Gourma par le directeur général de l’ONATEL, Mohammed Morchid. Pour le Niger, cette liaison vient renforcer sa capacité en gestion du trafic international tout en permettant une diversification de sa connexion au câble marin SAT3 via la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Cette interconnexion inter-pays a bénéficié du soutien de l’UEMOA
Mohammed Morchid a souligné qu’avec cette interconnexion, une nouvelle ère de relations s’ouvre pour les deux opérateurs leaders dans leurs pays respectifs et offre l’opportunité à nos Etats, nos institutions, nos entreprises et nos populations de communiquer entre eux dans des conditions les plus optimales. Ce dernier a rappelé que les importants investissements engagés depuis 2003 dans la mise en place des liaisons par fibre optique traduisent le souci de ONATEL-SA d’assurer la desserte des principales régions du Burkina afin d’accélérer l’accès aux TIC au plus grand nombre. Le ministre Gilbert Noël Ouédraogo a abondé dans le même sens en affirmant que cette interconnexion va permettre d’alimenter les principales localités traversées à partir de Fada : Namoungou, Pimpédi, Ougarou, Matiacoali et Kantchari. Mais également, elle va desservir les grands comptes de la capitale. Quant à son homologue du Niger, Salifou Labo Bouché, il a souligné que les TIC constituent, de nos jours, une infrastructure de base sans laquelle il ne peut y avoir de véritable développement. Il poursuit que le déploiement d’une telle infrastructure technologique haut débit, loin d’être un luxe pour nos Etats ouest-africains, est une exigence impérieuse de modernité et de développement durable au XXIe siècle. La matérialisation de cette interconnexion a été conduite depuis 2000 par l’UEMOA et cela dans le cadre de son programme d’actions pour l’amélioration des télécommunications des pays membres de cet espace communautaire.
