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Le Quotidien N° 1000 du 27/2/2014

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Violences faites aux femmes et aux filles: Vers le renforcement de cadre législatif protecteur
Publié le vendredi 28 fevrier 2014   |  Le Quotidien




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L’Assemblée nationale (AN), en collaboration avec l’Union interparlementaire (UIP), organise, du 27 au 28 février 2014, à Ouagadougou, un atelier d’information et d’appropriation de la loi portant prévention, protection et répression des violences faites aux femmes et aux filles. La cérémonie d’ouverture qui est intervenue le 27 février dernier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale a connu la présence du premier vice-président de l’AN, Kanidoua Naboho, représentant le président de l’AN, Soungalo Appolinaire Ouattara, et de la représentante de l’UIP, Brigitte Filion.
Faire part de la loi portant prévention, protection et répression des violences faites aux femmes et aux filles en vue de son appropriation par les parlementaires. Tel est l’objectif visé à travers l’organisation d’un atelier de deux jours, initié par l’Assemblée nationale (AN) en collaboration avec l’Union inter parlementaire (UIP), les 27 et 28 février 2014, à Ouagadougou. Selon la présidente du comité d’organisation, Gisèle Guigma, cet atelier est très important du fait qu’il permettra de mieux cerner le phénomène et adopter un texte efficace en vue de protéger davantage les femmes et les filles. A ses dires, ce phénomène qui ne se justifie pas est très répandu dans nos campagnes et partout dans le monde entier et en particulier le continent africain. Pour montrer combien ce phénomène est inhumain et interpelle tout le monde à une synergie d’actions, elle a fait cas de l’adage selon lequel « le poignard, avant d’atteindre sa cible, blesse nécessairement son fourreau ». Elle a terminé ses propos en remerciant l’UNICEF, l’UNFPA, l’UIP, et le National democratic institute (NDI) pour leur accompagnement dans l’organisation de cet atelier.

Agir efficacement et de manière
coordonnée

A en croire la représentante de l’UIP, Brigitte Filion, la violence faite aux femmes résulte de l’inégalité entre les hommes et les femmes. Celle-ci, selon elle, prive ces dernières de leur dignité, en plus de porter atteinte à leurs droits fondamentaux et les empêche de réaliser tout leur potentiel. Cela, a-t-elle dit, freine le développement d’un pays, voire de la planète toute entière. Revenant à cette proposition de loi, elle a affirmé que celle-ci permettra d’agir efficacement et de manière coordonnée contre les violences, de garantir les droits fondamentaux des femmes et des filles afin qu’elles puissent vivre en sécurité et à l’abri de la peur et de la violence. Cette loi va également contribuer, toujours selon elle, à éliminer les idées reçues, à éduquer et envoyer un message clair à l’ensemble de la population sur le caractère intolérable et inacceptable de ces violences au sein du couple et de la famille. Parmi ces violences, elle a cité les violences physiques, sexuelles, politiques, psychiques et économiques. En adoptant cette loi, a-t-elle laissé entendre, le Burkina Faso rejoint ainsi 125 pays qui, en 2011, ont déjà adopté des lois contre la violence familiale et les deux tiers des pays du monde qui disposent de lois contre les agressions sexuelles et les autres formes de violence à l’encontre des femmes.

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