Il se tient à Ouagadougou, du 26 au 28 février 2014, un atelier d’élaboration de la stratégie de la filière karité au Burkina. Le top de départ de cette rencontre qui réunit les différentes parties prenantes en vue de solutionner les problématiques clés de la filière a été donné par le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, le mercredi 26 février 2014.
Définir de manière concertée, entre toutes les parties prenantes, les grands axes de la stratégie nationale de la filière karité, en vue de solutionner les problématiques que rencontre la filière et capitaliser les opportunités commerciales émergentes. Tels sont les objectifs poursuivis par l’atelier d’élaboration de la stratégie de la filière karité qui se tient du 26 au 28 février 2014. Les résultats attendus de cette stratégie sont nobles, selon le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Bernard Zougouri. En effet, a-t-il indiqué, à terme, la stratégie devrait permettre, entre autres, de faire un diagnostic exhaustif de la chaine de valeur de la filière amandes de karité au Burkina et de proposer une stratégie de développement et d’exportation de la filière de karité, assortie d’un plan d’actions. Aussi devrait-elle, selon lui, permettre le renforcement du comité national qui sera chargé de suivre la mise en œuvre de la stratégie et d’appuyer la formation de projets à partir du plan d’action qui sera élaboré. En somme, cette stratégie constituera, selon lui, un référenciel pour un développement harmonieux de la filière karité qui offrira aux acteurs un cadre de référence pour leurs interventions. Et à Bernard Zougouri de rappeler que la filière karité est devenue une filière stratégique pour le développement socio-économique du Burkina en ce sens qu’elle occupe, la 4e place des recettes d’exportation des produits agricoles après le coton, les produits animaux et le sésame. Aussi, a-t-il confié, c’est une filière qui contribue des revenus substantiels à plus de 400 000 femmes des zones rurales et urbaines et qui procure pour environ 0,6% au produit intérieur brut (PIB) de notre pays. Cependant, a-t-il reconnu, la filière rencontre actuellement des difficultés. Problèmes essentiellement liés à la gestion de la ressource elle-même dont le peuplement est en régression, au faible niveau d’organisation des acteurs et de transformation des amandes, au respect des exigences du marché international et au manque de coordination des interventions des différents partenaires qui accompagnent les acteurs. Il faut le noter, la stratégie de la filière karité sera élaborée avec l’assistance technique du centre du commerce international (CCI). Elle aura trait, selon le conseiller adjoint des stratégies d’exportation du CCI, Charles Roberge, à des aspects commerciaux, à savoir les problématiques liées à l’offre, à l’environnement des affaires, et à l’entrée sur les marchés. Cette stratégie, a-t-il signifié, prendra également en considération les aspects du genre et de l’environnement qui sont cruciaux pour le bon développement de la filière karité. La contribution du CCI, a-t-il poursuivi, sera de travailler de sorte à développer de nouveaux marchés et de nouveaux produits pour la filière qui est en croissance continue depuis plusieurs années et qui offre un très grand potentiel au développement socio-économique en même temps qu’une résilience face aux changements climatiques. Pour finir, a-t-il souligné : « Nous allons également soutenir le comité national qui aura en charge d’accompagner la mise en œuvre de cette stratégie » .