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Le Pays N° 5232 du 7/11/2012

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KOKOLOGHO : « Les héritiers de Naaba Boulga désemparés »
Publié le jeudi 8 novembre 2012   |  Le Pays




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Dans la lettre ouverte ci-dessous adressée au président du Faso, Dr François Marie Jérôme Kaboré évoque les « mauvais traitements » dont seraient l’objet des héritiers de feu Naaba Boulga de Kokologho.

« Excellence Monsieur le Président,

Pour des raisons que j’ignore, mes frères et moi-même, héritiers de feu Naaba Boulga de Kokologho, sommes victimes de mauvais traitements de la part de plusieurs autorités de notre pays. Et cela dure depuis plus de six ans. Je ne sais point de qui elles reçoivent les instructions, mais je constate tout simplement que directement, ou indirectement, en usant de trafics d’influence, elles parviennent à leurs fins que je me garde de qualifier en raison du profond respect et de la très grande considération que j’ai pour vous, Monsieur le Président.

Arrestation arbitraire, expropriation illégale, intimidations, confiscation de biens, humiliations, entrave à la liquidation d’une succession, violences morales, tentative d’expropriation illégale d’une plantation de karité, etc. Eh oui ! La liste est longue et même très longue, Monsieur le Président.

Excellence Monsieur le Président,

Que puis-je encore dire, sinon que de rappeler « à leurs bons souvenirs » le désastre que tous leurs abus ont provoqué, elles qui sont allées loin, même très loin par moments, en oubliant qu’une famille, quelle qu’elle soit, relève du sacré. Je m’en voudrais donc de terminer la présente sans faire mention, entre autres :

1. de la perte cruelle de notre oncle, Kaboré Moumouni Vincent, en septembre 2007 à l’âge de 83 ans, des suites d’une déshydratation et d’une dénutrition sévères consécutives à son refus conscient et motivé de s’alimenter pour, d’une part, élever une vive protestation contre l’humiliation que subissait notre famille, d’autre part, en tant qu’homme d’honneur, défendre sa dignité et celle de la famille jusqu’au péril de sa vie, comme il me l’avait alors confié ;

2. de la perte cruelle de notre frère, Kaboré Albert Léonard, en janvier 2008, à l’âge de 65 ans ;

3. de la perte cruelle de notre frère, Kaboré Jean Roger, Naaba Kaongo de Kokologho, en avril 2011 à l’âge de 73 ans ; le corps retrouvé dans un bois aux environs de Kokologho, plus de 24 heures après qu’il ait quitté le palais. Nous attendons toujours de notre Justice qu’elle nous situe sur les circonstances exactes de cette mort ;

4. de la perte cruelle en novembre 2011, avant son cinquantième anniversaire de naissance, de notre cousin Kaboré Michel, par pendaison dans un sous- bois à Kokologho.

Quel gâchis !

Aussi, avec humilité, ai-je l’honneur de solliciter respectueusement auprès de votre très haute bienveillance, une intervention afin que tout ceci connaisse enfin un terme.

Comme tout Burkinabè, nous aspirons, nous aussi, à vivre librement avec dignité, dans la paix et l’harmonie, ici au Faso, pays qui nous a vus naître et grandir, la mère Patrie, dis-je, et de continuer, à notre manière, de participer pleinement au processus de son édification, avec cette foi inébranlable en son avenir. En nourrissant l’espoir que ma démarche sera comprise et mon appel entendu, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma déférente considération. »

Ouagadougou, le 5 novembre 2012

Dr KABORE François Marie Jérôme Chevalier de l’Ordre du mérite de la Santé 01 BP 5402 Ouagadougou 01

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