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Sidwaya N° 7611 du 26/2/2014

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12e édition du festima : promouvoir le patrimoine culturel immatériel
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  Sidwaya


12e
© Autre presse par DR
12e édition du festima : promouvoir le patrimoine culturel immatériel


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La capitale de la boucle du Mouhoun vibre, depuis le lundi 24 février 2014, au rythme du 12e Festival international des masques et des arts de Dédougou. « Masque, dialogue interculturel et paix en Afrique », est le thème retenu pour cette biennale de la fête du masque.

Pour la douzième fois, l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) a sacrifié à sa tradition en organisant le Festival international des masques et des arts (FESTIMA) de Dédougou . En effet, depuis ce lundi 24 février et ce, jusqu’au 2 mars 2014, la cité de Bankuy vit au rythme des tam-tams, des djembé et aux danses de 45 troupes de masques venus de quatre pays de la sous-région, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Mali. « Masque, dialogue interculturel et paix en Afrique », c’est le thème choisi pour la présente édition placée sous le parrainage du président de l’Assemblé nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, et la présidence du ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, qui a donné le top de départ des activités. « La 12e édition est placée sous le signe de la célébration des 10 ans de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel de l’UNESCO. Il convient de rappeler que depuis juin 2012, ASAMA est partie prenante de la mise en œuvre de cette convention en tant qu’ONG en consultation officielle avec l’UNESCO. Il était donc important de saisir l’opportunité de la tenue de cette édition, pour faire le bilan de la mise en œuvre de cette convention en Afrique de l’Ouest, 10 ans après », a, d’emblée, confié le président du comité d’organisation, Tankien Dayo. Pour lui, le plus important est d’explorer au cours de ce festival, certaines expressions culturelles comme patrimoine immatériel de l’humanité. Le ministre en charge de la culture, Baba Hama, tout en saluant cet avis, a soutenu que : « ce patrimoine immatériel et toute la philosophie qui l’entoure puisse être préservé ». De son analyse, le masque est à la fois un vécu des Africains tout comme il véhicule un certain nombre de messages. Et c’est pourquoi, il n’est réservé qu’à quelques individus notamment les personnes initiées. « C’est le monde de représentation, toutes les valeurs morales et philosophiques de nos sociétés. Il joue un rôle prépondérant car c’est lui qui rythme la vie des sociétés », a-t-il étayé avant de souligner la pertinence du thème, qui à son avis, va en droite ligne avec la place que le masque occupe dans les civilisations africaines.
Collecte des fonds pour les sociétés de masque
Dans la foulée, le président du comité d’organisation a indiqué que la thématique vise à mettre en évidence, le rôle traditionnel du masque dans le dialogue social mais aussi dans la promotion de la paix. « Il trouve tout son sens dans le contexte africain actuel marqué par un paysage social et politique quelquefois controversé dans certains pays. Le masque est un vecteur du dialogue culturel, qui se révèle capital pour l’instauration d’une paix véritable et durable », a relevé M. Dayo. Par conséquent, a-t-il poursuivi, son association a invité toutes les troupes participantes à avoir une démarche porteuse de message de paix. Le parrain, Soungalo Apollinaire Ouattara, a félicité les organisateurs pour la tenue régulière du FESTIMA et les a invités à poursuivre dans cette dynamique. A l’écouter, ces genres d’événements contribuent à prospérer le tourisme au Burkina Faso et « l’ASAMA joue sa contribution dans cette promotion ». Le ministre, quant à lui, a fait savoir que le festival permet aux participants de se ressourcer et mieux comprendre le fonctionnement des sociétés. « Je souhaite qu’on l’ouvre aux élèves et étudiants pour qu’ils puissent venir voir ces exhibitions », a suggéré le président du FESTIMA. A ce sujet, M. Dayo a dit que l’une des innovations majeures de la 12e édition est de programmer des visites pour les enfants sur les sites d’exposition afin de leur permettre de comprendre le masque. A cela s’ajoutent des forums de réflexion et échanges thématiques ponctués par des conférences en lien avec le thème. Aussi, il y aura des expositions sur les richesses et menaces du masque africains, mais aussi le marché africain qui vise à promouvoir les produits artisanaux et locaux. « A ces belles activités et pour joindre l’utile à l’agréable, s’ajoutent la mobilisation sociale et le gala de collecte de fonds pour venir en aide aux expressions de masque fragiles qui se tiendra le 1er mars à la place melon gare », a-t-il précisé. Selon les organisateurs, environ 900 acteurs de la tradition et plus de 100 000 visiteurs sont attendus à ce rendez-vous de la fête du masque dans la capitale de la région de la Boucle du Mouhoun. Au cours de la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à feu Mitamou Martin Dakio, ex-secrétaire exécutif de l’ASAMA,disparu au cours de l’année 2012. Un avant -goût de ce qui attend les festivaliers durant la manifestation a été donné par le Zangbéto du Bénin, classé patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2000.

Joseph HARO
harojoseph36@yahoo.fr

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