Du 25 au 27 février 2014, à l’Institut de Ouagadougou, se tient le Festival français de photojournalisme de Ouagadougou. Le lancement de ce festival a eu lieu le mardi 25 février 2014, sous le parrainage de la présidente du Conseil supérieur de la communication, Béatrice Damiba. L’objectif de ce festival est de mettre en lumière le travail des photographes de presse du Burkina et d’ailleurs.
Né dans un contexte de questionnement de la profession journalistique, le Festival de photojournalisme de Ouagadougou (FESPHO) veut combler l’oubli de la question fondamentale du photographe de presse, qui est aussi journaliste. Ainsi, durant trois jours, trois activités majeures constitueront le menu du FESPHO : une exposition-photos (où 17 photographes compétissent ), un concours pour désigner les meilleures photos et des débats ainsi que des séances de formation sur des sujets d’actualité qui interpellent le photographe. 44 œuvres seront exposées et compétiront pour le prix FESPHO. Et c’est Paul Djibila, directeur général de photo à l’ISIS, qui aura la tâche de départager les candidats. Pour le délégué du FESPHO, Moussa Sawadogo, le festival vise à donner au photographe de presse, en Afrique, toute sa place au sein de la profession journalistique. D’où les objectifs suivants : placer le photojournaliste au cœur de la pratique journalistique, renforcer sans cesse leurs capacités et mettre en lumière leur travail. L’importance des images n’est plus à démontrer dans le milieu de la presse. Selon le délégué du FESPHO, « elles séduisent le monde de la presse et de l’information car elles donnent aux articles qu’elles illustrent une apparente véracité de photojournalisme ». « Elles resserrent également les liens amicaux et familiaux, en rappelant de bons moments passés ensemble », a-t-il fait remarquer.
Les difficultés du
photojournalisme
Comme l’a dit le délégué du FESPHO, « les photographes de presse sont sur tous les fronts. Ils sont témoins oculaires de l’histoire. Ils ont capturé et conservé des tranches de vie qui nous font méditer, mais aussi rêver ». Cependant, le photojournalisme est confronté à plusieurs difficultés qui posent même sa reconnaissance comme une profession à part entière. Or, a fait remarquer Moussa Sawadogo, le journalistime et le photojournalisme sont appelés à accompagner le processus démocratique. A l’en croire, « la presse s’est imposée en Afrique comme une tribune d’expression et de participation à la construction nationale, conférant ainsi au journaliste un rôle de médiateur entre le pouvoir et le peuple ». Pour la représentante de la marraine, Mariama Konaté, « le photojournalisme a, depuis des années, accompagné la production journalistique par le biais d’images parlantes aussi bien sur le plan culturel, esthétique que du point de vue de l’information véhiculé ». Elle n’a pas manqué de rappeler le rôle du Conseil supérieur de la communication qui se veut être, selon elle, un acteur pro-actif du monde de la communication et de l’information au Burkina Faso. Ce qui a d’ailleurs amené la marraine, a-t-elle poursuivi, à initier des actions de sensibilisation contre les images choquantes. Mariama Konaté reconnaît que ce festival est un cadre approprié pour échanger entre acteurs de la communication et différentes parties prenantes sur les thématiques liées au photojournalisme. « Nous sommes convaincus que des pistes de solutions concrètes pour un photojournalisme véritablement au service de la presse découleront des débats », a-t-elle conclu.