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L’Observateur N° 8247 du 6/11/2012

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Ansar Dine à Ouaga : «Nous nous engageons à observer un arrêt total des hostilités»
Publié le mercredi 7 novembre 2012   |  L’Observateur


Crise
© Autre presse par DR
Crise malienne : Le Président de la république, Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Blaise Compaoré, a reçu une délégation du Groupe Ansar eddine dépêchée à Ouagadougou
Mardi 06 novembre 2012. Ouagadougo


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«Le groupe Ansar Eddine réaffirme sa disponibilité à s’engager immédiatement dans un processus de dialogue politique avec les autorités de transition du Mali» ; c’est, en substance, l’information qu’il faut retenir à l’issue des pourparlers engagés depuis le vendredi dernier par une délégation de ce groupe armé du septentrion malien avec les autorités algériennes et le chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé. La nouvelle a été rendue publique dans l’après-midi du mardi 6 novembre 2012 après une audience que la délégation a eue avec le médiateur, Blaise Compaoré, à Kosyam.


On les savait à Ouagadougou et à Alger depuis le vendredi 2 novembre dernier dans le cadre des pourparlers pour tracer la voie de sortie de crise au Nord-Mali.

C’est finalement à l’issue d’une audience à eux accordée par le médiateur dans le conflit, le président Blaise Compaoré, que les émissaires du groupe Ansar Eddine, le plus influent présentement dans le septentrion malien, ont donné leur ligne de conduite : dans cette ligne, dévoilée par le porte-parole de la délégation, Mohamed Aharid, le groupe affirme «sa disponibilité à s’engager immédiatement dans un processus de dialogue politique avec les autorités de transition du Mali pour la création d’un environnement propice à l’adoption et à la mise en œuvre d’un accord global de paix».

Le groupe a, pour cela, recommandé au médiateur de la CEDEAO la mise en place d’un cadre de concertation comprenant «la délégation du gouvernement de transition du Mali, les représentants des mouvements armées maliens, l’Algérie ainsi que d’autres partenaires de la communauté internationale.»

Par ailleurs, Ansar Eddine s’engage «à observer un arrêt total des hostilités, à garantir la libre circulation des personnes et des biens ainsi qu’à faciliter l’assistance humanitaire dans les zones sous son contrôle». Un appel est également lancé à tous les autres groupes armés à faire de même.

En réponse à la question de savoir si la bande d’Iyad Ag Ghali est prête à renoncer à l’application de la charia, Mohamed Aharid s’est contenté de dire : «Ce n’est pas le lieu d’en parler». Toutefois, le groupe, selon la déclaration, «rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à lutter contre la criminalité transfrontalière organisée».

Le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Djibril Bassolé, a, pour sa part, souhaité qu’au-delà de la déclaration, les islamistes traduisent leur volonté par des actes concrets et que l’appel soit entendu par tous les autres groupuscules qui se meuvent dans le désert malien.

Il faut noter que cette déclaration intervient au moment même où il est présenté aux chefs d’états-majors de la CEDEAO à Bamako la stratégie militaire d’une éventuelle intervention au Nord-Mali, achevée par les experts de la sous-région le lundi 5 novembre dernier.

Jaunasse Yaro (stagiaire)

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