Le 16 novembre 2012, la chambre criminelle du Tribunal de Bobo-Dioulasso délibérera sur l’affaire de l’accident qui s’est produit le 25 septembre dernier sur l’Avenue Charles-de-Gaulle et qui a coûté la vie à un enseignant. C’est la décision prise par les juges, le vendredi 2 novembre 2012 au cours du procès. Les propos du procureur ont révélé que le jour du drame, MO avait perdu la vie après avoir été fauché par un camion-benne chargé de sable. Son ami gendarme qui était derrière lui a eu la vie sauve pour avoir réussi à sauter à la vue du camion-benne de SK qui venait à vive allure. En partance pour Sarfalao (secteur 17 de Bobo-Dioulasso), ils avaient emprunté l’Avenue Charles-de-Gaulle sur leur motocyclette quand le feu est passé au vert de leur côté. SK, avec son camion chargé de sable, a fauché mortellement MO avant de s’arrêter à une distance de près de 800 mètres, selon le procureur. L’accusé à la barre, a affirmé n’avoir pas vu le feu. « C’est quand j’ai fait l’accident que j’ai vu le feu », a-t-il soutenu. Il a dit n’avoir rien compris de ce qui s’est passé ce jour : « Quand un problème va t’arriver, tu ne peux l’éviter ». Pour le procureur, deux raisons peuvent justifier l’accident. D’abord, la possibilité que le conducteur soit à un excès de vitesse et qu’il n’ait pas vu le feu, ou bien le système de freinage du véhicule était défaillant. Par-dessus tout, SK a indiqué qu’il ne réside pas à Bobo et donc ne connait pas la voie. Aussi, a-t-il a justifié le manque de certaines pièces du camion constaté par la police, par le fait qu’il était pressé, et que celui qui l’a engagé lui a remis les pièces en lui disant que tout était au complet. Quant au fait qu’il ne se soit pas arrêté juste après l’accident, SK a laissé entendre notamment : « Je ne comprends pas dioula, mais celui qui était avec moi dans le camion m’a conseillé de fuir pour me cacher au camp militaire ou chez les CRS, sans quoi ils vont me tuer ». Dans la salle d’audience, l’épouse du défunt qui était là n’a pas pu retenir ses larmes, elle qui doit s’occuper de ses deux enfants désormais sans père. Pour la suite de ce procès, la date du 16 novembre a été retenue pour le délibéré afin que la famille puisse réunir les pièces sur la base desquelles on pourra fixer le montant des dommages subis.