L’Organisation ouest-africaine de la santé (OAOS) organise du 5 au 9 novembre 2012 à Ouagadougou, le 13e Forum de nutrition des pays membres de la CEDEAO. La cérémonie d’ouverture a été co-présidée par les ministres Adama Traoré de la Santé et Laurent Sédogo de l’Agriculture et de l’Hydraulique.
« Rôle des collectivités locales, des communautés, de la société civile et du secteur privé dans la mise à échelle des interventions en nutrition ». Tel est le thème du 13e Forum de nutrition des pays membres de la CEDEAO qui a ouvert ses travaux le lundi 5 novembre 2012 à Ouagadougou. Il s’agit pour la centaine de participants, au cours des cinq jours, de faire le bilan de la mise en route des recommandations de Bassam 2010 (en Côte d’Ivoire), d’échanger sur les initiatives multilatérales en matière de nutrition, de discuter et d’analyser les leçons tirées de l’implication de tous les acteurs. Ils devront également élaborer des plans d’action concernant le rôle joué par les communautés, la société civile, les autorités locales et le secteur privé, pour le renforcement des programmes nationaux de nutrition.
Selon le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OAOS), Dr Placido Cardoso, le choix du thème repose sur la nécessité de créer une synergie d’action entre les acteurs intervenant dans le domaine de la nutrition. Le seul secteur de la santé ne peut à lui seul résoudre le problème de la malnutrition, en raison de ses causes multifactorielles, a-t-il estimé. En effet, selon lui, la collaboration avec d’autres partenaires a déjà permis de capitaliser beaucoup de succès, pouvant contribuer à donner aux populations des opportunités de choix en matière d’alimentation, mais aussi de revoir les stratégies d’éducation nutritionnelle.
Pour le Dr Cardoso, Il reste encore des efforts à fournir, parce que la malnutrition reste toujours un problème de santé publique, et donc un obstacle au développement socioéconomique de notre espace. A titre indicatif, il a annoncé que près du tiers des enfants du monde en développement, continuent de souffrir d’insuffisance pondérale ou de retard de croissance, et 30 % de la population du monde en développement, continue de souffrir de carence en micronutriments.
S’agissant du cas de l’Afrique, le ministre de la Santé, Pr Adama Traoré, a annoncé que l’insuffisance pondérale touche 35 millions d’enfants de moins de 5 ans. Le retard de croissance affecte 48 millions d’enfants et le retard de croissance intra-utérine touche 3 millions. « La stratégie optimale pour améliorer rapidement l’état nutritionnel passe nécessairement par la mise en œuvre d’un ensemble d’interventions spécifiques et l’intégration de la nutrition dans les programmes de santé, d’agriculture, d’éducation, d’emploi, de protection sociale et de développement », a-t-il préconisé. Au titre des actions menées par le Burkina Faso en faveur de la nutrition, le ministre de la Santé a cité la création d’une direction de la nutrition, l’adoption d’une politique nationale concertée, l’adoption d’un plan stratégique de nutrition 2009-2015, la création d’un Conseil consultatif national pour la nutrition (CNCN)…