Le ministère des Droits humains et de la promotion civique a organisé les 29 et 30 octobre 2012 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation et de sensibilisation au profit des Organisations de la société civile (OSC) sur le droit humanitaire international. Ce sont environ une vingtaine d’OSC qui ont renforcé leurs capacités sur la question des droits humains.
Selon le ministre en charge des Droits humains et de la promotion civique, le Pr Albert Ouédraogo, cet atelier vise à vulgariser les règles du droit international humanitaire au sein des OSC et de renforcer leurs capacités pour la pleine réussite de leurs missions. En d’autres termes, il s’agit, a-t-il indiqué, de donner aux OSC des connaissances et des informations relatives à la protection accordée par le droit international humanitaire aux populations civiles en période de conflit, d’encourager les OSC à prendre en compte la question du droit humanitaire dans leurs activités, d’attirer leur attention sur l’importance de la diffusion du droit international humanitaire à l’endroit des différentes couches sociales, et enfin, de les interpeller sur leur rôle de veille, d’éveil des consciences et d’interpellation du gouvernement pour un meilleur suivi et respect de ses engagements internationaux. Pour le ministre Albert Ouédraogo, le Burkina Faso, dans le souci du respect des valeurs et principes humanitaires, a ratifié les quatre conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels de 1977 qui constituent le socle juridique du droit international humanitaire. Ce qui, d’après le ministre, justifie la tenue d’un tel atelier pour permettre l’internationalisation des dispositions de ces conventions relatives au droit international humanitaire afin que les citoyens puissent les invoquer en cas de besoin. Des communications ont été livrées pour renforcer les capacités des participants. Deux jours durant, ils se sont familiarisés avec les notions essentielles du droit international humanitaire, le rôle et les missions du ministère des Droits humains et de la promotion civique, et se sont imprégnés de l’état des lieux de la ratification des conventions du droit international humanitaire par le Burkina, des règles de protection de la population et leur rôle. « La nécessité de protéger la dignité humaine est donc au cœur de la philosophie des droits humains. C’est une exigence fondamentale pour la coexistence pacifique entre les différentes couches sociales. Cette coexistence pacifique repose essentiellement sur le respect des valeurs cardinales telles que la dignité, la liberté ou la tolérance. Bref, sur l’ensemble des droits et normes permettant aux individus de vivre dignement, dans la paix », a laissé entendre le ministre Albert Ouédraogo. Il a exprimé les attentes de l’atelier, dont l’importance est de pérenniser la paix et la coexistence pacifique, contenu dans le corpus juridique de la communauté internationale pour garantir les droits et libertés individuels et collectifs à tous sans aucune discrimination.