La 13e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), qui s’est déroulée du 26 octobre au 4 novembre 2012, a reçu la visite d’un peu plus d’un millier d’enfants en situation difficile. Cette participation de ces enfants a été rendue possible grâce au partenariat entre le Centre de réinsertion sociale des enfants (CERESSE) et l’UNICEF dont le représentant au Burkina, Aboubacry Tall, était aux côtés des enfants le jeudi 4 novembre.
« Je suis contente d’être ici au SIAO parce qu’il y a l’UNICEF qui aide les enfants. Nous sommes tous contents ici car on gagne tout ce qu’on veut ». Ainsi s’exprimait la petite Ramata comme auraient pu le dire aussi les autres enfants vivant en situation difficile qui étaient à ses côtés le 4 novembre dernier sur le site du SIAO. Ces enfants ont eu la chance de visiter le SIAO grâce à un partenariat entre le Centre de réinsertion sociale des enfants (CERESSE) et l’UNICEF. C’est un projet initié par le CERESSE dénommé « Projet d’inclusion sociale des enfants au SIAO » à travers lequel le centre aimerait susciter des vocations et des inspirations au sein des enfants. Le représentant de l’UNICEF au Burkina, Aboubacry Tall, a décidé ce jour-là d’effectuer une visite guidée de quelques stands en compagnie des enfants en commençant par celui du CERESSE où ils ont eu droit à des projections vidéos traitant de leurs droits et des consultations de documents. Pour le fondateur du CERESSE/Burkina, Zaïdi Compaoré, ancien international de football, les enfants ne doivent pas être en marge d’un évènement majeur comme le SIAO. Son cri du cœur est de travailler à ne pas les rendre rebelles parce que ce sont les adultes du Burkina de demain qui, dit-il, « par nos petits gestes ou nos grandes actions, peuvent dire non à la hache ou au couteau pour revendiquer, ou pire, pour braquer ceux qu’ils jugent privilégiés ».
Faire en sorte que les enfants puissent être témoins de cette manifestation et s’en enrichir est une chose importante que tout parent voudrait faire vivre à ses enfants, comme l’a relevé le représentant de l’UNICEF au Burkina, Aboubacry Tall. Malheureusement, de nombreux enfants n’ont pas les moyens de vivre le SIAO comme bien d’autres de leur âge qui ont cette chance. C’est dans ce sens que l’UNICEF et le CERESSE ont décidé de conjuguer leurs efforts pour permettre aux enfants en difficultés d’en être témoins. Le but est de dire que les droits des enfants sont universels et il s’agit, selon Aboubacry Tall, de faire en sorte que l’accès à ces droits, dont le droit à la culture et à l’information, soit équitablement reparti. Zaïdi Compaoré propose qu’on ouvre une porte comme celle du n° 17 du stade du 4-Août pour l’accès libre des enfants au SIAO mais de façon organisée.
Inconsciemment ou consciemment, explique-t-il, on cultivera un Burkina de paix demain et c’est ainsi, ajoute-t-il, que « nous mériterons un peu plus de respect des plus jeunes ». Il faut souligner que le CERESSE, avec le soutien de l’UNICEF, donne la possibilité chaque jour à 100 enfants démunis d’avoir gracieusement accès au SIAO, tout en bénéficiant de tee-shirts et bien d’autres gadgets. Pour la journée du 4 novembre, il y a eu environ 300 enfants qui ont eu la chance de visiter le SIAO.