L’antenne nationale de bourse du Burkina Faso de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a organisé une journée d’échanges au profit des journalistes, le jeudi 20 février 2014 à Ouagadougou. A cette occasion, les performances et les perspectives de la BRVM ont été présentées.
Une dizaine de journalistes ont pris part à une journée d’information sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), le 20 février 2014 à Ouagadougou. La rencontre, dénommée « média Day », vise à améliorer la diffusion de l’information boursière afin de sensibiliser davantage le public à ses activités. Elle s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de développement de la BRVM. « Malgré ses 16 ans de fonctionnement effectif, les activités de la BRVM restent méconnues et la culture boursière est encore embryonnaire au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) », a déploré le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve. Une présentation des performances de la Bourse régionale des valeurs mobilières a été faite par le directeur de l’antenne nationale de bourse du Burkina Faso, Léopold Ouédraogo. Il a révélé que la BRVM occupe, suivant la capitalisation boursière, la 6e place dans le classement des bourses africaines, derrière celles de l’Afrique du Sud, du Nigeria, de l’Egypte, du Maroc et du Kenya. La capitalisation est la valorisation quotidienne de toutes les actions cotées. Son évolution est fonction du nombre d’actions et de leur cours. En outre, en 2013, plus de 79 milliards FCFA ont été payés aux investisseurs sous forme de dividendes. Une autre preuve du dynamisme de la bourse de l’UEMOA a été le lancement de la cotation en continu, lors de la célébration du 15e anniversaire du démarrage des activités de la BRVM, le 16 septembre 2013.
Les perspectives de la Bourse des valeurs mobilières pour l’année en cours ont été évoquées avec les journalistes. Pour les responsables de la BRVM, elles portent notamment sur l’introduction en bourse des petites et moyennes entreprises, l’admission de nouvelles sociétés en bourse et la signature de conventions avec les différentes Chambres de commerce de l’Union.
Le « média-Day » a également offert l’opportunité aux hommes et femmes de médias d’améliorer leurs techniques rédactionnelles sur les questions financières. Aussi, suite à la présentation des performances boursières, ils ont été invités à produire des mini papiers autour du thème : « Records de capitalisation d’une bourse ». Plusieurs équipes ont été constituées, en fonction du type d’organe de presse. Le jury, constitué du directeur de l’antenne nationale de bourse du Burkina Faso, Léopold Ouédraogo, du directeur des Rédactions des Editions Sidwaya, Enok Kindo et du coordonnateur du Réseau des journalistes économiques du Burkina, Abdoulaye Tao, a décerné le premier prix d’une valeur de 200 000 FCFA à l’équipe des journalistes de télévision.
Les sociétés burkinabè
en bourse
Le « pays des Hommes intègres » compte deux sociétés cotées en bourse, l’Office national de télécommunication-Burkina Faso (ONATEL-BF) et la Bank of Africa Burkina Faso (BOA-Burkina), qui sont parmi les plus actives de la BRVM, placées respectivement aux 5e et 14e places. En novembre 2013, les actions de l’ONATEL-BF ont été fractionnées à raison de 10 actions nouvelles pour une action ancienne, afin de les rendre plus accessibles au public. Quant à la BOA-Burkina, le cours de ses actions est passé de 23 000FCFA à plus de 80 000FCFA.
La Bourse régionale des valeurs mobilières a été créée en 1996. Elle a démarré ses activités le 16 septembre 1998. Son siège se trouve à Abidjan en Côte d’Ivoire, mais elle est représentée dans les différents pays de l’UEMOA à travers des antennes nationales. La BRVM constitue, avec le Dépositaire central /Banque de règlement (DC/BR), les deux structures centrales du marché financier de l’UEMOA. Leur mise en place est considérée comme l’une des plus importantes réformes structurelles du système financier de l’espace UEMOA des dix dernières années. Et pour cause, grâce à la BRVM, toute société qui a besoin de capitaux pour financer son expansion peut, si elle remplit certains critères, vendre des titres (actions ou obligations) aux investisseurs qui cherchent à fructifier leur épargne. A ce jour, la Bourse compte 37 sociétés cotées sur le marché des actions réparties suivant sept secteurs d’activités. Il s’agit de l’agriculture, de la distribution, des finances, de l’industrie, des services publics, du transport et des autres secteurs. Le directeur général de la BRVM a affirmé, qu’à l’instar d’autres bourses africaines, celle de l’UEMOA n’est pas spéculative. « La bourse a un lien direct avec la santé de l’économie de la région. De plus, si les gens achètent des actions, c’est avant tout pour leur rendement », a-t-il expliqué.
