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L`Observateur Paalga N° 8565 du 24/2/2014

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Municipales partielles : l’arrondissement n°4 vote au compte-gouttes
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  L`Observateur Paalga


Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales partielles à Ouagadougou : les électeurs de l`arrondissement 4 accomplissent leur devoir
Dimanche 23 février 2014. Ouagadougou. Les électeurs de l`arrondissement 4 ont pris d`assaut les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le cadre des élections municipales partielles


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68 107 électeurs inscrits, 155 bureaux de vote disséminés dans 4 secteurs (17, 18, 19, 20), 11 partis en lice et 20 conseillers à élire. Voilà quelques chiffres-clés des municipales dans le fameux arrondissement n°4 de Ouaga ; cette circonscription électorale où les municipales sont reprises pour la deuxième fois après les élections couplées du 2 décembre 2012. En rappel, le conseil des ministres du 27 novembre 2013 avait dissout le conseil municipal dudit arrondissement à l’instar de ceux de cinq autres communes du pays au motif qu’il ne parvenait pas à tenir ses sessions, faute de quorum. En tout cas, le dimanche 23 février 2014 à l’occasion de ce troisième scrutin, que nous espérons le dernier dans cette circonscription aussi querellée que convoitée, les électeurs ne se bousculaient pas pour diverses raisons dans les bureaux de vote. Du moins jusqu’à la mi-journée, où moins d’un cinquième des électeurs avaient déjà accompli leur devoir citoyen.
La plupart des bureaux de vote que nous avons visités dans la circonscription électorale la plus disputée de notre pays : l’arrondissement n°4, ne connaissaient pas de difficultés organisationnelles majeures. La CENI, à travers la Commission électorale indépendante de l’arrondissement n°4, a mis les bouchées doubles pour que le scrutin se déroule dans les règles de l’art : le matériel électoral a été convoyé à temps, les délégués des partis en lice étaient aussi présents, et les bureaux de vote ont effectivement ouvert à 6 heures.
Selon toute vraisemblance, le fauteuil du maire sera disputé entre Anatole Bonkoungou, qui conduisait le Conseil municipal jusqu’à sa dissolution le 23 novembre dernier et qui se présente désormais sous la bannière de l’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT), et son ex-ami, désormais son rival, Zakaria Sawadogo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Dès les premières heures de la matinée, les deux protagonistes ont donné l’exemple à leurs électeurs en accomplissant leur devoir de citoyen : Anatole Bonkoungou a voté au bureau de vote n° 1 de Somgandé, et Zakaria Sawadogo, quant à lui, a glissé son bulletin dans l’urne au bureau de vote n°1 de l’école Ata- Oudié ; malheureusement, les deux challengers n’ont pas vraiment été suivis par les électeurs, qui ne se bousculaient pas du tout dans les différents bureaux de vote.
Dans la dizaine de bureaux que nous avons visités, les électeurs se faisaient toujours attendre. Les différents agents électoraux et les délégués des partis devisaient çà et là pour tuer le temps : à titre illustratif, à 12 heures dans le bureau de vote n°1 du secteur 18, sis à la mairie de l’arrondissement même, seulement 90 électeurs sur 438 avaient déjà voté contre 139 sur 569 au bureau n°1 de l’école Protestante. Dans ce dernier bureau, contrairement aux scrutins passés, les femmes ne montrent pas beaucoup d’enthousiasme, «elles se font rares par ici», a relevé Rolande Lankoandé, présidente du bureau.
Pour les uns, ce désintérêt s’expliquerait par le fait que les populations sont toujours au culte ou à la messe ; pour d’autres, ils n’ont pu se faire enrôler ou ont égaré leurs cartes d’électeur ; pour certains encore, ils sont plutôt fatigués de voter de nouveau, ce, pour la troisième fois en très peu de temps : moins de deux ans en effet dans la même circonscription pour départager les mêmes candidats ; le premier scrutin avait eu lieu le 2 décembre 2012, le deuxième, dénommé complémentaire, s’est déroulé le 17 février 2013.
Malgré tout, Anatole Bonkoungou et Zakaria Sawadogo, qui convoitent tous les deux la mairie, se disent confiants. Au quartier général de l’ODT, sis au terrain omnisports de Somgandé, où l’ambiance est plutôt studieuse, on compulse çà et là des documents, on passe beaucoup de coups de fil, et les militants restent optimistes et mobilisés autour de leur favori. Ils entendent montrer que l’élection d’Anatole Bonkoungou n’était pas un coup de poker ou un simple accident électoral. Cette ambiance studieuse contraste avec celle du QG de Zakaria Sawadogo, où l’on faisait monter les décibels et où les femmes s’affairaient autour de grosses marmites pendant que des jeunes se servaient du café.
Là aussi, les militants sont nombreux et mobilisés autour de leur candidat pour infliger «une raclée électorale à l’adversaire et siffler du même coup la fin de la récréation». On y assure par ailleurs que la victoire du CDP cette fois-ci ne souffrira d’aucune contestation. En tout cas tous les candidats sont d’accord sur un point, l’acceptation des résultats quels qu’ils soient. Ce qui nous laisse croire que les populations du fameux arrondissement, qui attendent plutôt des infrastructures sanitaires, scolaires et l’aménagement de voiries, verront enfin le bout du tunnel et qu’elles ne seront plus convoquées avant quatre ans pour des élections municipales.
Selon des sources dignes de foi, Ousmane Sawadogo, candidat du Faso Autrement au secteur 17, aurait eu une violente prise de bec avec les agents électoraux de l’école Watinoma. Il aurait été même interpellé par les forces de l’ordre avant d’être relâché quelques heures plus tard.

Abdou Karim Sawadogo
&
Stéphane Ouédraogo

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