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Sidwaya N° 7609 du 24/2/2014

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Eglise catholique romaine : Le Cardinal Philippe Ouédraogo installé
Publié le lundi 24 fevrier 2014   |  Sidwaya


Création
© Autre presse par DR
Création de cardinaux : Philippe Ouédraogo reçoit ses insignes
Samedi 22 février 2014. Rome. Philippe Ouédraogo du Burkina a reçu ses insignes de cardinal des mains du Pape François


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Le Consistoire ordinaire public convoqué par le Pape François, a accouché le 22 février 2014 de 19 nouveaux cardinaux dans la Basilique Saint Pierre de Rome. Philippe Nakellentùba Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou était du nombre, accompagné d’une forte délégation de Burkinabè venus de son pays et de toute l’Europe. Une délégation officielle, conduite par le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé et de la Première dame du Faso, Chantal Compaoré, était présente.

La création des nouveaux cardinaux s’est déroulée selon un rite simple où le recueillement et la solennité le disputaient à la spiritualité de l’événement. «C’est une célébration très sobre mais très significative, une messe d’investiture qui a vu tous les nouveaux cardinaux recevoir le symbole de ce que l’on attend d’eux», a expliqué plus tard Son Eminence le Cardinal Philippe Ouédraogo.

Après le salut liturgique, le Pape François a lu la formule de création et a proclamé les noms des 19 nouveaux cardinaux. Le premier d’entre eux s'est alors adressé au Saint-Père au nom de ses collègues. Ont suivi la liturgie de la Parole, l'homélie papale, la profession de Foi et le serment. Chaque nouveau cardinal s'est ensuite approché du Pape, s'est agenouillé devant lui pour recevoir la barrette, puis son titre cardinalice. Le Pape, aidé d’acolytes, a placé la barrette rouge sur la tête de chaque impétrant, en disant : «reçois cette pourpre en signe de la dignité et de l'office de Cardinal, elle signifie que tu es prêt à l'accomplir avec force, au point de donner ton sang pour l'accroissement de la foi chrétienne, pour la paix et l'harmonie au sein du Peuple de Dieu, pour la liberté et l'extension de la Sainte Eglise catholique et romaine». La barette, a expliqué par la suite le cardinal Philippe Ouédraogo, est la «couleur de sang pour nous inviter à l’universel, pour aimer davantage Dieu, aimer davantage l’Eglise et aimer davantage les hommes. Ce qui suppose un don total de soi, jusqu’à sa propre vie». Le Pape a confié à chaque nouveau cardinal, une église de Rome (titre ou diaconie) en signe de participation à la mission pastorale du Pape sur l'Urbs, la Ville éternelle.
Chaque nouveau cardinal, après la profession de foi et le serment de fidélité à l'Eglise, a alors reçu de sa santé et le nom d'une église de Rome. Au Cardinal Philippe Ouédraogo, il a été attribué l’Eglise Notre Dame de la Consolation située dans un quartier de Rome, Ticrutina, dont il devient titulaire, validant son incardination au diocèse de Rome, même en résidence à l'étranger.

Marié à l’Eglise
universelle

La remise de la bulle de création des cardinaux, l'assignation du titre et l'échange du baiser de paix avec les autres élus et tous les autres membres du collège cardinalice en tête duquel était Joseph Cardinal Ratzinger, ex-Benoît XVI. Le consistoire s’est terminé par une prière universelle, la prière du Notre Père, un chant marial et la bénédiction finale. Le Pape, dans sa chapelle privée a remis aux nouveaux membres du Collège, l'anneau cardinalice «signe de dignité, de sollicitude pastorale et d’une plus étroite communion avec le Siège de Pierre». Le Cardinal, qui, depuis son ordination épiscopale, portait déjà un anneau, a situé le sens du changement d’anneau comme le signe de sa rupture avec l’église diocésaine au profit de celle universelle. Son nouvel anneau est frappé des effigies des Saints Pierre et Paul pour «indiquer que nous devons les imiter jusqu’au martyre».
«Une cérémonie émouvante et aussi une grâce. Pour nous, c’était une très grande fierté d’être présente à ce consistoire. L’Eglise catholique est comblée et nous aussi nous le sommes», a déclaré la première Dame, Mme Chantal Compaoré à la fin de la célébration.
Le ministre burkinabè des Affaires étrangère et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé a soutenu qu’«il s’agit d’un événement d’une importance majeure, d’abord pour l’Eglise catholique du Burkina Faso, ce qui témoigne de son dynamisme, mais également pour toute la nation burkinabè, la sous-région et l’Afrique». Il a dit être venu «représenter le président du Faso, le gouvernement et la nation entière à cette cérémonie». «Le gouvernement qui a à cœur de promouvoir la cohésion nationale, la tolérance a-t-il poursuivi, trouve là une occasion d’exprimer sa reconnaissance pour tout ce que l’Eglise fait pour le Burkina Faso et le monde entier». Son Eminence le Cardinal Philippe Ouédraogo a surtout appelé à prier, pour l’Eglise du Burkina Faso et d’Afrique «afin que nous puissions toujours être des fidèles disciples de Jésus, pour aller toujours au large dans la sainteté et dans la mission». Il a ensuite offert une réception à toutes les délégations à l’Eau Vive à Rome.

- Thomas Dakin POUYA
pouyemtiim@yahoo.fr
Envoyé special àRome

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